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 MORSURES partie 1

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Evil Raptor
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Evil Raptor


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MORSURES partie 1 Empty
MessageSujet: MORSURES partie 1   MORSURES partie 1 EmptyLun 4 Juil - 12:13

Morsures par Thomas Desmond

Cela arriva sur le chemin du retour. Ils roulaient sur la longue route traversant la forêt, de retour d'un déplorable repas chez des amis très liés à l'alcool : Michael et Clara, un couple de vieilles connaissances. Deux poivrots finis qui habitaient en rase campagne, ce qui leur permettait de picoler comme des cochons sans gêner personne.
Vincent avait un peu bu, mais pas assez pour ne pas rouler droit. Sa main droite allait du levier de vitesse aux boutons minuscules du poste de radio, dont l'antenne ne ne captait rien que des grésillements dans cette brousse. La forêt défilait sans discontinuer le long de la chaussée, presque trop épaisse pour laisser filtrer la lumière blanchâtre de ses phares. L'envie un peu vicieuse d'éteindre complètement ses phares, ne serait-ce que quelques instants, le taraudait. Rien de tel que de se sentir propulsé à quatre-vingt kilomètres heure dans les ténèbres. Mais cela n'aurait sans doute pas plu à Caroline...
Elle avait pris place à l'arrière pour s'occuper de Nathan, mister bébé à bord. Il avait chialé pendant une bonne partie du repas, ce qui leur avait notamment permis de partir (fuir) plus tôt que prévu. Depuis qu'ils avaient pris la route, il s'était calmé, et sa mère lui chantait une petite berceuse tout bas.
Vincent jeta un petit coup d'œil dans le rétro, pour s'assurer que sa petite famille était toujours aussi attendrissante.
Sa femme leva les yeux au même moment.
– Pourquoi tu nous regardes comme ça ? demanda-t-elle en souriant.
– Parce que je vous aime, tiens !
Elle sourit et lui envoya un baiser silencieux.
– Il reste combien de kilomètres ?
– Une petite cinquantaine, je dirais... Dans une petite heure on est tous au lit !
– Parles pour toi, dit-elle. J'ai une tétée dans une heure !
– Tu veux que je la fasse à ta place ?
Sa femme sourit et lui pinça l'épaule, un sourire coquin dessiné sur ses lèvres roses.
– Non, mais tu pourrais peut-être téter à sa place ?...
– Hum... fais attention à toi. Un homme qui a bu et un homme vite tout nu !
Nathan s'agita dans son sommeil. Ses paupières frétillèrent, comme s'il faisait un mauvais rêve.
– Roule moins vite. Si on se tape un sangli... commença Caroline.
Ils hurlèrent. La silhouette fantomatique d'un vieil homme coiffé d'un chapeau à larges bords venait d'apparaître au beau milieu de la chaussée, un pied de chaque côté de la ligne blanche. Vincent écrasa la pédale de frein mais les roues glissèrent sur la chaussée humide. Comme dans un ralenti très fluide, il vit la silhouette se précipiter sur la voiture, et juste avant le choc, il entrevit le visage à demi caché par l'ombre du chapeau. Deux yeux blancs presque transparents le fixèrent avec tristesse.
La voiture percuta le corps qui alla cogner sur le toit avant de s'écraser sur la route.
La voiture s'immobilisa.
Je viens de taper un mec, ça y est, fallait que ça m'arrive un jour ou l'autre, ça n'arrive pas qu'aux autres, c'te saloperie, va passer aux infos, au tribunal, la famille en pleurs...
Paniqué, l'esprit en ébullition, Vincent vérifia que son fils et sa femme n'avaient rien, puis il sortit, le souffle court. Stupéfait, il chercha le corps mais ne le trouva point. Il fit plusieurs fois le tour du véhicule. Rien. Pourtant, le capot était bel et bien cabossé. Et les sangliers ne portaient pas de chapeau.
Caroline sortit de la voiture, les yeux noyés de larmes et les bras croisés sur sa poitrine.
– Il est où ?... réussit-elle à articuler entre deux tremblements.
Les mains sur les hanches, parcouru de tremblements nerveux, Vincent fixait les alentours, le regard à demi-fou et l'esprit complètement dessaoulé.
– Il a disparu... ! Il a disparu, bordel !... Et puis qu'est-ce qu'il foutait là, au beau milieu de c'te putain de route de merde ?
– C'est pas possible. Sous la voiture ?...
Vincent se baissa et jeta un coup d'œil sous le véhicule. Il étouffa un cri : ça grouillait de rats, des dizaines, et gros comme des chiots.
– Bon Dieu ! s'écria-t-il, la voix hystérique. C'est plein de rats ! Caro, remonte dans la...
Mais c'était trop tard. Elle hurla d'horreur. Une myriade de rats se jeta sur sa cheville et grimpa le long de son pantalon. Vincent se précipita et shoota dans le tas. Quelques rats volèrent dans le fossé en poussant de petits cris aigus mais la majorité restèrent collés à sa jambe. Elle cria de douleur, et il comprit avec effroi qu'elle s'était fait mordre. Dans la voiture, leur bébé hurlait à pleins poumons. Il arracha les monstrueuse bêtes au pelage graisseux qui lui grimpaient le long du corps et ne reçut aucune morsure. Bizarrement, ces satanés rongeurs semblèrent affolés par ses attaques et ils filèrent tous dans les bois, à la queue leu leu. Il poussa sa femme dans la voiture et claqua sa portière, avant de retourner à son tour à l'intérieur.
De violents sanglots secouaient Caroline. Elle se tenait la cheville à deux mains et semblait souffrir.
– Ça va ? demanda bêtement Vincent. Fais voir !
Elle retira sa main et il put voir sa cheville sanguinolente, meurtrie par les minuscules dents aiguës de ces immondes bêtes.
– Tu crois que ça va s'infecter ? réussit-elle à articuler. Je vais mourir ?
Le cœur de Vincent se mit à tambouriner dans sa poitrine.
C'est pas vrai, putain c'est pas vrai, qu'est-ce que c'est que cette merde qui nous tombe dessus ce soir ?
– Mais non, on va aller aux urgences, ils vont te nettoyer tout ça !
Les urgences ? La ville la plus proche se trouve à soixante kilomètres d'ici mon p'tit père, quant aux pompiers...
Il sortit son portable de la poche intérieure de sa veste. Pas de réseau. Normal, dans un trou aussi pourri.
– Saloperie de réseau ! cria-t-il en balançant son portable en direction des pédales.
Caroline sanglotait toujours et Nathan miaulait plus fort que jamais. Un bébé n'aime pas entendre sa mère pleurer, encore moins souffrir.
– Faut qu'on trouve un village ! Ils auront bien une cabine !
Il redémarra et fit hurler les rapports. Les pleurs d'angoisse et de souffrance des deux personnes auxquelles il tenait le plus au monde le survoltèrent. Il roula à toute vitesse, cherchant désespérément un panneau annonçant un village, un bourg, une station-service, n'importe quoi de civilisé. Il pensa un instant revenir chez ses amis mais il n'aurait pas su retrouver le chemin.
Au détour d'un virage une petite route apparut sur leur droite. Il ralentit brusquement et lut le panneau penché et à moitié envahi par la mousse des bois. Les lettres noires étaient écrites en vieux caractères, datant sûrement de la première moitié du XIXe siècle. Des panneaux comme on n'en voit plus.
Tillevar sur Riez - 3km... Ce nom lui disait quelque chose...
Vincent hésita. Allaient-ils tomber sur un bourg, un lieu-dit, un trou désert ? Ils n'avaient pas le choix. Il s'engagea sur la petite route à une voie.
Très vite, le goudron laissa place à une vieille et étroite chaussée terreuse. Deux voitures n'auraient pu s'y croiser sans aller au fossé.
La route devint de plus en plus accidentée, et Nathan se mit à crier de plus belle quand les roues heurtèrent de profonds nids-de-poule. Des branches agressives vinrent racler les côtés de la voiture. Caroline essaya de rassurer son fils mais elle n'arrivait plus à moduler sa voix.
Chut mon bébé, dors. Il ne faut pas alerter les allemands...
Enfin, ils sortirent des bois et se retrouvèrent dans une rue le long de laquelle étaient disséminées quelques vieilles masures délabrées. Vincent ralentit et scruta les fenêtres, mais elles étaient toutes condamnées et aveugles.
Ils arrivèrent enfin à ce qui semblait être le bourg d'un patelin ravagé par les méfaits de l'exode rural : des bâtiments défoncés aux façades décrépites, une place envahie par les mauvaises herbes et des débris de meubles poussiéreux, un panneau stop cassé en deux et des vitrines murées. Ils s'arrêtèrent au beau milieu de la place. Les phares étaient braqués sur ce qui devait être l'ancienne mairie. Etienne coupa le moteur.
– Qu'est-ce que tu fais ? l'interrogea Caroline, mal à l'aise.
– Chut !... Écoute ce silence. Pas un bruit, tu ne trouves pas ça étrange ? Les habitants doivent bien être quelque part !... Elle me dit quelque chose cette ville...
– Tu vois bien qu'il n'y a pas d'habitants... souffla-t-elle.
Sa cheville commençait à la lancer.
Il ouvrit sa portière.
– Mais ? s'écria-t-elle. Tu vas où bon dieu ? Il n'y a personne !
Vincent ne lui répondit pas. Il se dirigea d'un pas décidé vers le bâtiment que les phares éblouissaient, et s'arrêta devant la vieille porte à double battants dont les gonds étaient à demi-arrachés. Son ombre gigantesque se dessinait sur la façade en lambeaux. Il resta une vingtaine de secondes planté là, semblant attendre quelque chose.
– Mais il est encore saoul, ma parole ! s'écria Caroline en baissant sa vitre, à bouts de nerfs.
Elle enleva sa ceinture de sécurité et sortit la tête dehors.
– Dis, qu'est-ce que tu fous là ? Y a personne là-dedans !... Oh ! tu m'entends ? cria-t-elle, exaspérée. Je te rappelle que je me suis fait mordre par des rats... et qu'on a buté un type tout à l'heure !...
Vincent se retourna, un sourire inquiétant sur les lèvres. Soudain, il se mit à courir vers la voiture comme un fou. Il se glissa jusqu'à la vitre baissée, et son regard donna la chair de poule à sa femme.
– Caro ! Il y a du monde là-dedans. Je vais aller leur demander s'ils ont un téléphone ! dit-il avec excitation.
Elle le regarda fixement, les yeux ébahis. Quelque chose n'allait plus chez lui.
– Tu te fous de ma poire là ? On dégage de là vite fait, c'est sinistre ce trou ! J'ai mal !
Sans perdre son sourire, Vincent bondit et repartit vers le sombre bâtiment aussi vite qu'il était venu. Consternée, Caroline observa la scène.
Il frappa à la porte plusieurs fois.
Mais ? Il est fou ?...
Tout à coup la porte grinça et s'ouvrit doucement sur un couloir rempli d'ombres, dont même les phares de la voiture ne semblaient pas pouvoir percer l'opacité. Elle ravala un cri de surprise et crut devenir folle quand son mari pénétra dans la maison. La noirceur du couloir l'avala et la porte se referma avec force.
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