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 LE DENTISTE partie 2

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Evil Raptor
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Evil Raptor


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LE DENTISTE partie 2 Empty
MessageSujet: LE DENTISTE partie 2   LE DENTISTE partie 2 EmptyLun 4 Juil - 12:09

Il repensa à la manière dont il avait saisi l’escarpin. Quelqu’un qui aime la douceur et la précision, à n’en pas douter, un véritable amoureux de la vie et de ses plaisirs. Il n’en fallut pas plus à Thomas pour se détendre un peu et attraper le journal qui se trouvait tout au-dessus de la pile de magazines. Après avoir contrôlé la date du jour, il l’ouvrit machinalement à la page des sports. Durant toute son adolescence, il avait toujours rêvé d’être un athlète, un sportif de haut niveau au corps parfait, capable de faire fondre la majorité des minettes au coeur de glace, d’une simple contraction abdominale. Mais Thomas avait toujours manqué de volonté et de courage pour aller jusqu’au bout des choses. Et s’asseoir sur le canapé, à s’empiffrer de chips et de gâteaux, avait toujours été bien plus facile que d’aller s’entraîner dans une salle de sport. Si bien qu’avec le temps, il en était presque devenu obèse, ses rêves enfouis sous ses cent trente kilos de graisse. Il tourna une page et s’arrêta net devant un article qui accrocha son regard : - SCC : un produit vétérinaire dangereux aux mains d’un détraqué – Panique et terreur dans le quartier des Cornalines. Hier matin, il était 7h05 lorsqu’un homme a été retrouvé mort près de la déchetterie du 3ème arrondissement. Atrocement mutilé, le corps porte de très nombreuses lésions qui n’ont pas encore permis à la police d’identifier la victime. Selon le médecin légiste, il apparaît que les poignets ont été longuement attachés à l’aide de bande adhésive de type sparadrap. Par ailleurs, et le plus horrible de tout, l’autopsie a révélé que la victime était totalement consciente lors de la mutilation effectuée par l’agresseur. Du succinyl choline chloride, un puissant anesthésique vétérinaire, lui aurait été administré par le meurtrier, quelques minutes auparavant. Ce produit, utilisé chez l’homme en grande quantité, prov… – Monsieur Marteret ? Thomas sursauta et leva subitement les yeux de son journal. Dans l’encadrement de la porte, le dentiste lui souriait. Il avait passé une blouse blanche et un masque de chirurgien se balançait à son cou, sur sa poitrine. Déconcerté, Thomas replia tant bien que mal le journal et le jeta sur la pile de magazines. Malgré le soulagement qu’il avait éprouvé pendant quelques minutes, il sentait maintenant l’angoisse rejaillir à nouveau, comme un condamné qui se rendrait soudain compte qu’il allait bel et bien passer sur l’échafaud. Délibérément, il essaya de se concentrer sur autre chose et se mit à penser à l’article qu’il venait de lire. Il se demanda s'il y avait un rapport avec la boîte de produits que son frère avait égarée.
Et si c’était ce « chloride machin chose » que Richard a perdu ? C’est quand même bizarre comme coïncidence. ‘Faudra que je lui en parle quand je sortirais d’ici… Dès son entrée dans le cabinet, Thomas remarqua le fauteuil incurvé qui se tendait sous un moniteur de contrôle, dont l’image représentait une dentition humaine parfaite. Sur la droite, les instruments si redoutés étaient scrupuleusement alignés sur leur socle, lui-même fixé au siège. Ils avaient l’air d’une armée en attente de livrer bataille. – Installez-vous, je vous en prie, fit le dentiste en enfilant une paire de gants en plastique, faisant claquer le caoutchouc contre sa peau. Thomas était terrifié. Il sentit son taux d’adrénaline monter d’un coup, et son coeur se mit à battre fort dans sa poitrine. Il s’allongea sur le fauteuil, les muscles tendus comme jamais. Au-dessus de lui, une énorme lampe l’observait comme un oeil immense, du bout de son bras articulé. Allez, respires mon vieux, tout va bien se passer tu verras… Il essayait de penser à autre chose, de se raconter des histoires capables de retenir toute son attention, mais il n’y parvenait pas. Il se mit alors à observer la pièce, comme pour entraîner son esprit ailleurs, pour le forcer à s’évader, à voyager. Il fixa un instant le tapis, le bureau, le téléphone, la chaise… puis il en revint à l’article dans le journal, regrettant de ne pas avoir eu le temps de le lire jusqu’à la fin. Et si c’était Richard le meurtrier ??? Allez, déconnes pas, c’est ton frangin quand même… – Bien. Où est ce que vous avez mal ? fit le dentiste, réapparaissant soudain à la vue de Thomas, une petite seringue entre les doigts. – Heu… je… là, sur la gauche, fit-il sans quitter l’aiguille des yeux, le coeur battant à cent à l’heure. Thomas regardait le plafond, bouche ouverte, priant pour que le médecin ne détecte qu’une carie minuscule, curable en 30 secondes montre en main. Il espéra même ne pas en avoir du tout – ce qui bien sûr était très loin de la réalité. Allez, fini le chocolat et les gâteaux entre les repas ! Et puis ça me fera perdre quelques kilos, ce sera toujours ça de gagné… – Ouvrez bien grand, ne bougez surtout pas. Thomas se força à ne pas regarder la main du dentiste qui s’approchait, prête à piquer l’aiguille dans l’une de ses gencives. Allez, détends-toi, tu vas bientôt… Aie ! Hé, doucement quand même ! AIIIE ! Putain mais c’est pas vrai, qu’est ce qu’il fout ce type ???
– C’est bientôt fini, fit le dentiste avec un petit sourire appliqué. Thomas ne comprenait pas pourquoi il avait si mal. Les muscles de ses bras étaient complètement tendus et ses mains étaient crispées sur le fauteuil. Sa bouche était tordue dans un horrible rictus, et s’il n’y avait pas eu cette fichue seringue, il aurait refermé la mâchoire depuis longtemps. Putain, il va m’entendre Richard ! C’est quoi ce dentiste qui sait même pas faire une anesthésie ! – Voooilà, très bien, fit le dentiste en retirant l’aiguille de la gencive. Anesthésie… Thomas était trempé, des gouttes de sueurs perlaient de son front et de chaque côté de ses tempes. Il sentit les premiers fourmillements de l’anesthésie commencer à se propager à l’intérieur de sa bouche. Anesthésique vétérinaire… Le dentiste s’était éloigné dans une pièce adjacente, hors de la vue de Thomas. À en juger par le bruit, il avait l’air de chercher quelque chose. Un bruit sourd et métallique racla un instant sur le carrelage. Rrrrrrrrrhhhh – Ça va ? Vous devez commencer à sentir des picotements non ? lui lança le dentiste de la pièce voisine. – Eeeeeeh… Thomas tressaillit. Plus aucun son n’arrivait à sortir de sa bouche, comme si sa langue et ses muscles faciaux étaient complètement paralysés. Il refit une tentative : – Eeeeeeeeh… Eeeeeeeeeeeeeeeeeh ! Putain !!! Qu’est ce qui m’arrive ??? C’est quoi cet anesthésiant à la con ??? Le seul son qu’il arrivait à sortir provenait du plus profond de sa gorge. Il ne parvenait même pas à ouvrir la bouche, même pas à bouger les lèvres. Mais ce qui le terrorisa le plus, ce fut de sentir les fourmillements se propager dans le reste de son corps. Au départ ce fut ses bras et ses mains, puis bientôt, c’est sa cage thoracique toute entière qui commença à ne plus pouvoir bouger. Putain, j’arrive plus à… respirer… Thomas commençait à avoir la tête qui tournait. Incapable d’inhaler, l’air n’arrivait plus à entrer dans ses poumons. Il commença à sombrer dans une sorte d’état second, entre l’inconscience et la réalité. À travers la confusion la plus totale, il perçut vaguement le bruit métallique racler jusqu’à lui.
Rrrrrrrrrrrrhhhhhhh. – Oh, il était temps que j’arrive, fit le dentiste qui traînait une bouteille d’oxygène derrière lui. Il s’approcha de Thomas dont la tête pendait maintenant sur le rebord du fauteuil. – Hé là fiston, ce serait dommage de s’évanouir comme ça hein ? Alors Thomas sentit qu’on lui soulevait le visage pour lui fixer quelque chose autour du crâne. Il avait l’impression d’avoir la tête dans du coton. – Voooilà. Son nez était maintenant prisonnier d’une sorte de tube en plastique. Au bout de quelques secondes, il sentit de l’air entrer par ses narines. De l’air… Oh oui ! De l’air… Le dentiste lui redressa la tête et brandit un petit flacon devant ses yeux. Thomas put à peine y lire les trois initiales inscrites sur l’étiquette. – Du SCC, fit le médecin en tapotant du doigt sur le flacon. Si tu savais le mal qu’il m’a fallu pour m’en procurer – il sourit. C’est un anesthésiant vétérinaire. Utilisé sur un humain, ça devient une drogue paralysante très puissante… Putain qu’est ce qu’il raconte, il est malade ou quoi ??? – Dans certains pays, on l’utilise même pour faire parler des agents étrangers… parce que ça ne supprime pas la douleur, tu comprends ? Tu entends ce que je te dis ? Oui, je sais que tu entends. On va faire ça en musique si tu le veux bien. Puis avec un large sourire, le dentiste s’éloigna vers le bureau et sortit un magnétophone qu’il déposa sur la table. Là, dans le silence à peine troublé par la bouteille à oxygène qui diffusait de l’air dans le masque nasal de Thomas, les premières notes du Beau Danube bleu commencèrent à s’élever. – Strauss… Sais-tu qu’on le surnommait le Roi de la valse viennoise ? Putain, c’est un taré ce mec ! Un vrai taré !!! Le chirurgien s’assit sur une petite chaise, près du fauteuil. Thomas devina alors qu’il lui enfonçait des morceaux de coton dans la bouche, pour le forcer à la garder ouverte. Mon dieu… MON DIEU, NON ! NOOOOOOOOONNNN ! La main du dentiste se crispa sur la mâchoire de Thomas. Le son strident de la fraise démarra. ZZZZZzzzzzziiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! Zzzzziiiiiiiiiiiiiiii ! Zzzzzzzzzzzzzziiiiiiiiiiii ! Zzzzziiiiiiiiiiiiiiii !
– Eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeh… Thomas était impuissant, complètement paralysé et incapable de pousser le moindre cri. C’était dans sa tête que les hurlements étaient les plus horribles. Des larmes de douleur commencèrent à rouler le long de ses joues. Le mal était insupportable. Pitié… par pitié… ‘ous en prie… ZZZZZzzzzzziiiiiiiiiiiiiiiii ! Zzzzziiiiiiiiiiiiiiii ! Zzzzzzziiiiiiiiiiii ! Zzzzziiiiiiiiiiiiiiii ! ZZZzzzziiii ! ZZZZzziiiii ! tié… s’en iiiie… tié… ZZZZZzzzzzziiiiiiiiiiiiiiiii ! Zzzzziiiiiiiiiiiiiiii ! Zzzzzzziiiiiiiiiiii ! ZZZzzzziiii ! ZZZZzziiiii ! – ALORS, T’AS TON COMPTE SALE PETIT CON !!!??? Le visage du dentiste était maintenant marbré de veines saillantes, et ses yeux exorbités étaient ceux d’un véritable dément. Il pencha la tête de Thomas pour lui faire dégobiller le sang qui s’était accumulé au fond de sa bouche. – Tu vas voir, on va bien s’amuser… Mais déjà Thomas se sentait partir. Il ne pouvait plus supporter la douleur qui lui broyait les gencives, les dents et la mâchoire. Il se sentait… – Tous ensemble… …perdre connaissance. * – Hé ho ? Réveilles toi bonhomme. … – Ah, c’est vrai. Je n’y suis pas allé de main morte avec toi. Excuses moi, tu veux bien ?

Le dentiste releva la tête de Thomas pour le forcer à regarder devant lui. – Là, tu vois ? Tu n’es pas tout seul. J’ai réveillé tes petits camarades pour la suite des évènements. Devant Thomas, une femme et un homme étaient allongés sur le sol, mains attachées derrière le dos avec du sparadrap. Il reconnut immédiatement les chaussures de l’assistante : des escarpins blancs. Quand à l’homme, il ne pouvait s’agir que du véritable monsieur Le Guerrec, le vrai dentiste. Tous deux étaient tombés aux mains du fou à la moustache si soigneuse. Ils avaient ce regard vide qu’ont les victimes traumatisées. Leur gorge était rouge de sang, et leur bouche ne ressemblait plus qu’à un gouffre profond, au fond duquel la moitié de leurs dents avaient été arrachées. En cet instant, Thomas éprouva une telle terreur, que sa peur du dentiste lui apparut soudain comme quelque chose de dérisoire. Je me gaverais plus de gâteaux, j’irais faire du sport…j’vous jure… Mais il était trop tard pour avoir le moindre regret. Il aurait voulu fermer les yeux mais c’était impossible. Il avait juste envie de prier et de s’abandonner à nouveau, de se laisser partir pour ne plus jamais se réveiller… de ne plus avoir à supporter la douleur… c’était tout ce qu’il espérait… Simplement… ne plus avoir… mal…
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