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 A Taste for Flesh - Marija

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AuteurMessage
ZombiGirl
Fulci's girlfriend
ZombiGirl


Nombre de messages : 1643
Date d'inscription : 23/02/2005

A Taste for Flesh - Marija Empty
MessageSujet: A Taste for Flesh - Marija   A Taste for Flesh - Marija EmptyVen 18 Nov - 14:36

A Taste for Flesh


La forêt est sombre, silencieuse. Dans les ténèbres, un homme marche, le feuillage desséché craque sous la lourdeur de ses pas. Il porte un pantalon de treillis usé jusqu'à la corde et un gros pull en laine dont les extrémités pendent en lambeaux. Ses cheveux ont l'air de n'avoir vu ni peigne ni ciseaux depuis de longs mois et si vous vous trouviez à proximité de cet homme, l'odeur fétide qui s'en dégage vous ferait grimacer de dégoût et détourner la tête. Il ne semble pas avoir de respiration.

L'homme pénètre dans une petite clairière faiblement illuminée par une lune encore basse, fade. Il s'arrête et regarde autour de lui comme s'il réalisait soudain où il se trouve. Il lève la main gauche vers son visage et l'étudie de près. Elle est recouverte d'une substance poisseuse, presque noire dans le manque de lumière. Des filaments y sont collés, on dirait des cheveux. Soudain, l'homme enfonce ses doigts dans la bouche et les lèche goulûment. Lorsque sa main est propre, il se racle la gorge et recrache les filaments. Il lève l'autre main et mord dans le morceau de chair sanguinolent qu'il tient. Il mastique de façon consciencieuse avant d'avaler avec un grognement satisfait.

Dans un mouvement presque imperceptible, une chouette descend à grande vitesse vers le sol. Lorsqu’elle s’élève de nouveau dans les airs, un petit rongeur est pris au piège de ses griffes puissantes. L’homme regarde l’animal s’envoler avec son repas du soir et esquisse un sourire comme s’il la saluait. Il regarde autour de lui, s’approche d’un buisson épais. Il s’allonge en-dessous et s’endort immédiatement.

Cet homme n’a jamais connu le plaisir d’un voyage nocturne au pays des rêves. Il n’en fera pas cette nuit, non plus.


Le lendemain. Fin d’après-midi.

Manon arrête la Twingo devant la cabane et éteint le lecteur CD.

- « Ah, ça fait du bien quand ça s’arrête, ta daube, là !» s’exclame son amie Sophie, à ses côtés.

- Confessions on a Dance Floor est un très bon album ! Avoue que ça bouge, quand même. »

- « Ca vaut pas un bon vieux Alice Cooper. »

- « On écoutera ton CD sur le chemin du retour. »

- « Tu m’étonnes ! Surtout que celui-ci risque d’attraper un virus. »

- « Ha ha. Pour la peine, c’est toi qui sors les sacs du coffre. »

Elles descendent de la voiture et Manon s’étire. Ses problèmes de dos ne s’arrangent pas et ce n’est pas son travail d’illustratrice qui y changera quelque chose. Elle se dirige vers la porte d’entrée tout en fouillant son sac à la recherche des clés. A presque 30 ans, elle ne sait pas s’il faut rire ou pleurer du fait que c’était la première fois que ses parents lui faisaient assez confiance pour passer un week-end à la cabane sans eux. Ce manque de confiance contaminait également le choix de sa profession et leurs relations se faisaient de plus en plus rares.

- « Et là, tu vas me dire que t’as oublié les clés et qu’il faudra défoncer cette porte en bois massif pour entrer. Remarque, ça fera des combustibles parfaits pour le feu de cheminée que tu vas préparer. Il fait frisquet, non ? »

Manon sourit. Son côté tête en l’air était une source d’amusement constant pour son amie. Mais cette fois, elle n’aurait pas loisir de se moquer davantage tout en soignant une épaule déboîtée. Elle sent le métal froid et pointu des clés dans sa paume et sort le trousseau avec un petit air de triomphe.

- « Ta-daa ! »


A l’intérieur, il fait presque plus froid qu’à l’extérieur. Une fine couche de poussière recouvre les meubles et il règne une agréable odeur de pin. Tandis que Manon s’occupe des chambres, Sophie passe un chiffon dans le salon et la cuisine américaine. Pour les trois jours, elles n’ont apporté que de la nourriture rapide à préparer, comme des pâtes, des soupes chinoises en sachet et des légumes pour faire des salades. Le temps que le frigo se mette en route, il faudrait déjà le débrancher.

Manon revient dans le salon et pose une petite pile de DVDs sur la table basse.

- « Tiens, j’ai apporté Dead End, le film dont je t’ai parlé, » dit-elle à Sophie. « C’est en vo non sous-titré mais tu verras, le son est excellent et c’est vraiment pas difficile à comprendre. »

- « Cool ! T’as pris The Descent aussi, j’espère ? Même deux séances ciné ne m’ont pas suffi ! »

- « Le voici, ma p’tite dame. »

- « Ma p’tite dame ? C’est nul, comme expression. »

- « Oui. »

Elles éclatent de rire.

Manon installe rapidement le lecteur DVD et se dirige ensuite vers la cheminée. Le feu ne tarde pas à démarrer grâce au bois bien sec. La chaleur remplit peu à peu la pièce et les deux amies s’installent confortablement dans le canapé.

Le crépitement des flammes couvre le bruit des feuilles mortes qui craquent sous les pas de l’homme qui les observe de l’extérieur.


Après le film, elles se préparent des pâtes frites aux légumes et retournent au salon avec leurs assiettes. Sophie ne résiste pas au plaisir de mettre Killer d’Alice Cooper en fond sonore. La conversation se tourne de nouveau vers les collègues de travail de Sophie.

- « Alors quand ils ont su qu’on t’avait proposé de faire la photo sur un film, ils t’ont reproché ton manque d’engagement au magasin ? »

- « Ben oui. »

- « Pour un salaire de merde et des horaires farfelus ? »

- « Ben oui. »

Le petit rire de Manon se transforme en soupir désolé.

- « Comme s’il y avait pas assez de demandeurs d’emploi… »

- De toute façon, ils vont fermer. Ils préfèrent pousser les gens à partir plutôt que d’en embaucher. »

- « Justement, c’est le moment, non ? »

- « Sauf que je n’ai encore aucune raison de partir. Ce serait un licenciement abusif. »

- « Moui. Mais bon, avec ce long métrage, c’est aussi la chance pour toi de te faire de nouvelles relations et de bouger ailleurs. »

- « J’y compte bien ! Et aussi de profiter un peu plus de mon salaire de misère – c’est toujours ça de pris. Et toi, alors, cette expo ? »

- « La date est toujours maintenue pour dans deux mois. J’ai deux nouvelles toiles plus les cinq anciennes, et deux autres en cours. »

- « Tu travailles vite ! Et celle que - »

La porte d’entrée s’ouvre et se referme. Les deux amies tournent la tête en même temps. On entend un bruit de pas qui approchent du salon. Elles bondissent du canapé, Manon renverse son assiette qui se brise à ses pieds. Les pas s’arrêtent. Sophie agrippe le bras de son amie. Un homme entre dans la pièce, s’arrête et les observe. Son être tout entier donne vie au mot « maniaque ». Sa nuit passée à la belle étoile a laissé de nombreuses traces végétales, des baies rouges emmêlées à ses cheveux gras aux feuilles mortes et branchages accrochés à ses vêtements. Une puanteur sucrée atteint les narines de Sophie et Manon, médusées. L’homme sourit et fait un pas en leur direction. Elles crient à l’unisson et bougent enfin. Dans leur hâte, elles se cognent les tibias dans la table basse et Manon manque de tomber en glissant sur les restes de son assiette. De la cuisine, il y a une ouverture sur le couloir qui mène à la porte d’entrée. C’est également la seule sortie à moins de passer par une fenêtre. Sur la gauche se trouvent les trois chambres et tout au fond, la salle de bain. Sur leur droite, le mur qui longe le salon.

Sophie court devant et a presque atteint l’entrée quand elle entend un petit cri étranglé. Sa respiration se bloque, un frisson monte de ses pieds à la tête, ses genoux se transforment en gelée. Elle se retourne. Manon n’est plus là. La terreur écrase ses tripes d’une main de fer et elle se met à trembler de façon incontrôlée. Ses pieds sont comme cloués au sol.

- « Manon, t’es là ? Manon, T’ES LA, bordel mais REPOND ! Ah mais c’est quoi, cette merde, c’est quoi, cette merde… »

Elle se tourne vers la porte d’entrée qui ne se trouve qu’à quelques mètres. Elle peut y arriver sans problèmes et courir chercher de l’aide. Mais pour cela, il faudra abandonner son amie. Si ça se trouve, Manon est déjà morte. Cette pensée finit de l’achever. Elle gémit, de grosses larmes inondent ses joues, les striant du noir de son mascara. Elle fait et défait ses poings, l’indécision tiraillant son esprit. Les portables ! Ah merde, ils sont dans les chambres…

- "MANON ! Qu’est-ce que tu lui as fait, sale bâtard ? Je te jure que je vais te AH !"

Un cognement vient de se produire contre un mur. Sophie recule et se retourne pour sortir de là au plus vite.

- « EH ! »

L’homme l’appelle. Sophie se fige, ose un regard par-dessus son épaule. Manon se tient debout dans l’embrasure de la dernière porte. Sa posture est raide et sa tête penchée sur le côté.

Sophie pousse un soupir de soulagement et s’avance. Manon lève les mains paumes vers l’avant pour lui indiquer de rester où elle est. Sophie fronce les sourcils et secoue la tête d’incompréhension. Elle hésite puis fait un pas de plus. Manon écarquille les yeux et les bouge plusieurs fois vers sa gauche avec insistance. La confusion cède doucement la place à la réalisation. Soudain, la tête de Manon est violemment tirée en arrière. L’homme passe sa tête par la porte. Un large sourire fend son visage crasseux, ses yeux brillent avec tout l’éclat des déments. Aux yeux de Sophie, ce qui suit se déroule comme au ralenti.

L’homme retrousse ses lèvres et ouvre grand la bouche. Il se penche sur la gorge offerte de Manon et y plante ses dents noircies avec volupté. Il émet un son proche de l’extase et en arrache un grand bout. Du sang épais, presque noir, s’écoule promptement. Manon émet des râles insupportables, l’air expulsée de ses poumons formant des bulles rouge foncé qui éclatent mollement dans le trou sanguinolent qui orne sa gorge.

Sophie pousse un cri hystérique et s’élance vers la porte d’entrée.

L’homme jette le corps de Manon contre le mur sans même lui accorder un regard. Il rebondit avec un bruit sourd, laissant de grosses traînées rouges.


(A suivre ds A Taste for Flesh Bis)
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