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 Dead World V : Attaque

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ZombiGirl
Fulci's girlfriend
ZombiGirl


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Dead World V : Attaque Empty
MessageSujet: Dead World V : Attaque   Dead World V : Attaque EmptyJeu 15 Sep - 12:49

V
Attaque


Ils roulèrent en silence depuis plus d’une demi-heure. Le paysage était désert, ils ne croisèrent aucune voiture en mouvement. Sur le bas-côté, plusieurs véhicules étaient à l’arrêt, certains emboutis par d’autres, gisant sur le flanc ou le toit, des amas de tôle et de verre n’étant plus d’aucun secours à quiconque.

- « On sera bientôt à court d’essence, Glen, » dit Lorenzo.

- « Il doit y avoir une station service pas loin. On en profitera pour remplir et emmener quelques bidons, au cas où. »

Quelques kilomètres plus loin, un panneau indiqua ce qu’ils cherchaient. Lorenzo se gara devant la pompe appropriée et coupa le contact. Seul le cliquetis du moteur qui refroidit se fit entendre. Personne ne bougea. Glen se retourna : Lisa, Jerry et Susan scrutèrent l’extérieur avec attention, l’appréhension évidente sur leurs visages livides.

- « On n’est pas tous obligés de sortir, » leur dit-il. « Je vais mettre de l’essence tandis que Lorenzo reste au volant. J’aimerais cependant que tu m’accompagnes, Jerry. »

Son ami vérifia que son fusil d’assaut fut chargé, remplit la poche de son pantalon de cartouches et emporta également deux grenades, laissant la boîte ouverte. Il fit un sourire triste à Lisa dont la petite main serra la sienne en retour. Susan leur intima d’être prudents.

Pendant que Glen remplit le réservoir de la voiture, Jerry se mit à la recherche de bidons. Il n’en trouva aucun à l’extérieur et se dirigea vers le flanc gauche de la bâtisse. Une entrée indiqua ce qui semblait être un garage mais il hésita, n’ayant aucune envie de s’y aventurer seul. Il se retourna, Glen n’avait pas encore fini. Il contourna l’angle et se retrouva nez à nez avec un zombie. Ses entrailles firent un drôle de bruit et la terreur le paralysa instantanément. Le monstre ne bougea pas. Jerry cligna des yeux, le zombie disparut. Affolé, il se retourna mais ne vit rien. Une hallucination sans doute provoquée par le stress omniprésent. Il respira profondément plusieurs fois et se ressaisit. Autour de lui, tout était calme, rien ne bougeait nulle part, aucun bruit suspect ne se faisait entendre.


Dans le 4/4, Lorenzo tripota tous les boutons du tableau de bord plusieurs fois d’affilée. Susan et Lisa n’avaient pas dit un seul mot depuis que Glen et Jerry étaient sortis et l’ambiance devenait pesante.

- « Bon, je crois que je vais me secouer les jambes, éh ? »

Lorenzo jeta un coup d’œil aux deux femmes assises à l’arrière mais aucune ne réagit. Il haussa les épaules, vérifia le chargeur de son automatique et sortit sans rien ajouter.


Se remettant doucement de ses émotions, Jerry s’avança vers le garage, longeant le mur d’un pas prudent. Il tint son fusil d’une main ferme, prêt à réagir au moindre doute. Il transpirait, le soleil était lourd dans le ciel, on aurait dit un disque blanc aplati par sa propre chaleur.

Jerry ne pensait à rien de précis et pourtant, il avait l’impression que tout se bousculait dans sa tête. Des mots, des images : Glen, Lisa, les zombies de l’épicerie et du grenier, Steven et Joanie, la violence des attaques, le sang qui coule, le bruit écoeurant de chairs arrachées. Il avait peur mais il ne tremblait pas. Lorsqu’il tourna vers la gauche pour entrer dans l’embouchure sombre, un immense frisson le parcourut de la tête aux pieds, lui coupant le souffle. Le garage était désert. Il exhala un grand coup et émit un petit rire nerveux en se remémorant sa frousse d’il y a quelques minutes. Il baissa son arme mais pas sa garde et pénétra dans la fraîcheur du lieu.


- « Je vais aller faire un tour dans le magasin. Tu veux quelque chose, Lisa ? »

La jeune fille secoua la tête, ses cheveux blonds bougeant à peine. Elle avait le regard fixé sur l’endroit où Jerry avait disparu autour du coin. Susan avança la main pour lui effleurer la joue mais Lisa recula la tête avec une exclamation effrayée. La main de Susan resta en l’air et s’approcha de nouveau. La joue de la jeune fille était brûlante. Susan fronça les sourcils et se dit qu’il valait mieux faire vite.


Glen vérifia la jauge sur la pompe. Encore un peu et il avait fini. Il regarda Susan se diriger vers le magasin et lui dit de faire attention. Derrière lui, il vit Lorenzo se soulager entre des buissons. Il ne trouvait plus Jerry, ne l’avait même pas vu disparaître. Glen jura en marmonnant et remit le tuyau en place. Il plongea les mains dans un seau d’eau et les frotta pour se débarrasser de l’essence qui avait coulé dessus. Il fallait qu’il retrouve Jerry ainsi que ces maudits bidons à remplir.


Le regard de Jerry s’habitua peu à peu aux ténèbres et il vit ce qu’il était venu chercher. Il s’y dirigea d’un pas ferme et attrapa trois gros bidons vides. Il vérifia qu’ils étaient bien refermés par un bouchon et se retourna pour sortir. Un bruit traînant se fit entendre au fond. Jerry se figea, les yeux grands ouverts, le souffle bloqué par son cœur qui battait à tout rompre. Il déposa les bidons avec un geste très lent et resserra les mains sur son fusil. Le bruit revint, plus près cette fois, accompagné d’une odeur putride.


Dans le magasin, Susan fit rapidement le tour. Elle ne savait pas très bien ce qu’elle cherchait étant donné que la voiture était déjà remplie de provisions. Sa sortie ressemblait davantage à une sorte d’escapade dans les souvenirs d’une réalité qui n’existait plus. Elle avait eu l’envie de se sentir normale de nouveau, de faire quelque chose de rassurant, comme des courses. Elle s’arrêta devant les magazines féminins et en attrapa quelques uns au hasard.


Glen s’apprêta à crier quelque chose à Lorenzo lorsqu’il vit le jeune homme tourner la tête vers la gauche et fixer quelque chose qui se trouvait sur le côté du bâtiment, caché aux yeux de Glen. Lorenzo porta la main à son arme et s’avança. Glen l’imita en pressant le pas. Un coup de feu retentit et ils se mirent tous les deux à courir.


Jerry rechargea son fusil aussi vite que possible tout en reculant. Il leva la tête et gémit. Le zombie qu’il avait visé n’avait pas pris la balle en pleine tête, elle ne lui avait arraché que l’épaule gauche. Les chairs pendirent en lambeaux sanguinolents, l’os éclaté luisait de blancheur au milieu du désastre. Le mort vivant s’approcha de Jerry en grognant mais tout à coup, il fut attaqué par l’un de ses congénères qui se jeta sur l’épaule détruite et se mit à la dévorer avec une férocité non contenue. Jerry visa le nouveau venu et cette fois, la tête explosa dans un geyser de sang et de cervelle, éclaboussant tout autour. Jerry se retourna et s’enfuit.


A l’extérieur, Lorenzo et Glen l’attendirent, armes prêtes à être tirées.

- « Vite, à la voiture ! » hurla Jerry et ils se mirent à courir à une vitesse désespérée. Les zombies les suivirent. Ils étaient nombreux, plus d’une dizaine. L’un d’eux courut plus vite que les autres et sauta sur Glen qui trébucha et roula par terre, le mort vivant s’agrippant à ses vêtements. Le zombie ne perdit pas de temps et ouvrit grand la bouche, visant n’importe quel endroit du corps. Glen leva son arme, le pointa sur le front du monstre et tira. La destruction fut immédiate. Lorenzo arriva à son secours en hurlant comme un forcené, distribuant des coups de pied et de poing dans la masse de mort vivants, les dispersant avec facilité. Ils étaient peut-être rapides mais l’intelligence n’avait pas suivi. Lorenzo aida son ami à se remettre sur pied tandis que Jerry visa les têtes. Le bruit s’approcha d’une cacophonie des enfers, entre les explosions du fusil d’assaut, le rugissement sauvage des zombies et les hurlements involontaires des trois amis. Tout à coup, Lorenzo ressentit une vive douleur au bras. Il tourna la tête. La mâchoire d’un zombie était accrochée à son membre comme celle d’un pitbull. Le monstre l’observa de ses yeux vicieux, telle une bête qui vous défiait de lui enlever sa proie. Lorenzo n’hésita pas une seconde et enfonça le canon de son automatique dans l’œil du zombie. La détonation lui explosa les tympans, les restes froides du mort vivant lui donnèrent envie de vomir. Il avait déjà le tournis. Il regarda autour de lui d’un air perdu – là, sur le mur, une hache d’incendie. Il se fraya un chemin et atteignit la hache en quelques enjambées. Il l’arracha de son support, s’agenouilla, posa son bras gauche par terre. Avec un hurlement féroce qui figea le temps, il abattit l’outil et amputa son bras au niveau du coude.


Glen souleva Lorenzo et l’attira vers la voiture tandis que Jerry tint les zombies à distance du mieux qu’il pouvait. Mais il y en avait d’autres cachés au fond du garage. Lorsqu’elle entendit tout le bruit, Susan sortit du magasin en courant. Elle se tint à quelques mètres du 4/4, fixant le spectacle apocalyptique, incapable de bouger le petit doigt. Dans la voiture, Lisa hurlait sans s’arrêter, terrifiée. Dans un état second, elle renversa tout, fouilla partout sans savoir ce qu’elle cherchait. La boîte à grenades. Ouverte. Elle en prit une et la dégoupilla dans le même mouvement, ouvrit la portière et la lança en direction des zombies.

La grenade atterrit juste devant Jerry. Le monde cessa de tourner. Il mit un coup de pied dedans. Elle roula vers les monstres, s’arrêtant au niveau de la meute sortie du garage.
La déflagration fut d’une violence inouïe, soufflant tout dans son périmètre immédiat.
Les morts vivants au premier rang perdirent des membres. Les trois amis eurent la chance de ne prendre que l’onde de choc, suffisamment forte pour les envoyer au sol, sonnés. Lorenzo hurla de douleur, le sang s’échappant de son bras à grandes quantités. Sans savoir exactement comment, ils se remirent sur pied et coururent tant bien que mal vers la voiture. Glen se mit au volant avec Susan dans le siège du passager, Jerry et Lorenzo s’entassèrent derrière. Jerry posa tout de suite un garrot à son ami dont l’état de choc l’avait mis dans un état de grande agitation. Sa respiration était difficile, sifflante, ses pupilles dilatées. Lisa tint le bras mutilé en l’air pour aider à stopper l’hémorragie. Ses gémissements hystériques se perdirent dans le crissement violent des roues. Susan lui hurla dessus.

- « Mais pourquoi t’as fait ça ? T’aurais pu tous les tuer ! Pourquoi t’as fait ça ? Pourquoi t’as fait ça ? »

- « Je suis désolée, je ne savais pas, je suis désolée, je suis désolée - »

- « Ca ne suffit pas ! Regarde c’que t’as fait ! Lorenzo va mourir à cause de toi, il va - »
- « Arrête, je suis désolée, je ne - »

Jerry intervint sans succès. Susan continua de crier, Lisa de se justifier, le jeune homme craqua.

- « TAISEZ-VOUS TOUTES LES DEUX ! »

Le silence tomba.

- « Taisez-vous, ça ne sert à rien de se crier dessus. » Il poussa un profond soupir. « Glen, il faut trouver une pharmacie, c’est urgent. »

- « Il y a une petite ville plus loin, à quelques kilomètres. J’y vais aussi vite que possible. Lorenzo ne mourra pas. »

La voix ferme de Glen rassura tout le monde un petit peu. La tension retomba. Le silence s’éternisa.

Tout à coup, Lorenzo agrippa le col de la chemise de Jerry. Son regard était affolé, son visage blanc. Ses lèvres étaient d’un bleu peu naturel.

- « Il faut… cautériser la plaie… Tu m’entends ? Il faut… »

Il retomba en arrière, haletant. Jerry ne bougea pas. Cautériser la plaie ? Mais il est fou ? Et quand bien même ils y arriveraient, ne serait-il pas condamné à mourir de toute façon ?

- « Tu m’entends, testa di cazzo ? Brûle mon bras ! » siffla Lorenzo à travers des dents soudées ensemble comme pour contenir la douleur.

Glen observa Jerry dans le rétroviseur.

- « Tu penses que tu pourrais ? »

Jerry lui lança un regard ahuri.

- « Mais je… Enfin vous n’allez pas… »

Cette fois, ce fut Susan qui s’y mit. Sa voix était étrangement aiguë.

- « Mais vas-y, fais-le, puisqu’il te le demande. C’est sa seule chance pour l’instant. »
Jerry était paniqué – comment allait-il s’y prendre ? Lorenzo reprit la parole comme s’il avait lu dans ses pensées.

- « Prends… une cartouche… des allumettes… cazziamari… » Jerry le regarda fixement et puis sortit une cartouche de sa poche, la manipulant pour délivrer la poudre de son enveloppe argentée. Lisa tint le biceps du jeune homme d’une prise ferme et Jerry saupoudra le moignon sanguinolent. Lorenzo se tortilla. « Aaaaaaah mais vafanculo… » Ensuite, Jerry attrapa une boîte d’allumettes. Le craquement fit sursauter tout le monde. La main droite de Lorenzo agrippa sa cuisse et la serra comme les griffes d’un aigle écraserait un rongeur. Son visage s’approcha de celui de Jerry. Sa voix était à peine audible, empreinte de souffrance inimaginable.

- « Vas-y, enculé. Fais-le maintenant… »

Jerry frissonna de dégoût et de peur, et approcha l’allumette du bras coupé. La poudre s’enflamma, produisant un Whoush ! impressionnant. Un éclair blanc l’aveugla pendant quelques secondes apaisantes. Le blessé poussa un hurlement inhumain et s’effondra sur Lisa, ses forces épuisées. Elle installa le haut de son corps sur ses genoux, le recouvrit d’une couverture en laine et tamponna régulièrement son visage livide, luisant de transpiration.

Jerry pleurait à chaudes larmes, implorant Glen de se dépêcher de trouver une putain de pharmacie sinon, c’est lui qui conduit. Son ami cligna des yeux plusieurs fois pour chasser l’humidité si insistante et accéléra. Lorenzo ne mourrait pas. Point.

(à suivre)
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