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 Dead World II : Donnie

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3 participants
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ZombiGirl
Fulci's girlfriend
ZombiGirl


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MessageSujet: Dead World II : Donnie   Dead World II : Donnie EmptyLun 22 Aoû - 18:35

II
Donnie


Le vacarme mit tout le monde en alerte. Donnie posa un doigt sur ses lèvres pour leur intimer le silence et vérifia ensuite sa mitraillette. Il avança jusqu’au fond, aussi adroit et silencieux qu’un félin aux aguets. Il pointa son arme vers l’endroit d’où venait le bruit. Une femme d’une quarantaine d’années était assise contre le mur. Son tailleur couleur crème était strié du sang rouge de ses plaies, causées par les trois petits enfants qui se nourrissaient de sa chair.

- « S’il vous plaît, ne les tuez pas, « dit-elle d’une voix faible, « ils ne font rien de mal, ils ont juste besoin de manger… »

Donnie était incapable de bouger. Il déglutit plusieurs fois mais la boule au fond de sa gorge refusait de se déloger.

Les enfants monstres lui lancèrent des regards noirs, leurs petits visages jadis innocents enlaidis par une faim fiévreuse et le rouge qui en recouvrait tout le bas. L’un d’eux se pourlécha les lèvres avec volupté et grogna en sa direction.

Donnie sentit un frisson de dégoût chasser le désespoir qui noua ses tripes et vider son esprit.

Le crépitement brutal de la brève rafale fit sursauter le petit groupe qui attendait toujours près de l’entrée. Donnie baissa son arme et attendit quelques instants afin de vérifier qu’ils étaient tous morts. Les jambes de la femme sursautèrent plusieurs fois puis s’immobilisèrent. Il ne restait quasiment plus rien de leurs têtes. Donnie sentit le contenu de son estomac remonter et se retourna rapidement. Il se disait que l’on pouvait s’habituer à beaucoup de choses pour survivre mais tuer des enfants, jamais. Il soupira puis se dirigea vers la porte menant à l’arrière-local. Elle n’était pas fermée à clé et de l’autre côté, il trouva les interrupteurs pour les lumières du magasin. Il trouva également quelques cartons vides qu’il aplatit pour en recouvrir les cadavres.

La lumière crue des néons illuminèrent les débris. Des boîtes de conserve ouvertes jonchaient le sol et c’était les restes de leur contenu qui dégageait cette désagréable odeur de pourri. Des sachets de pain gonflaient autour de moisissures verdâtres et le rayon de boissons était quasiment vide.

Donnie et Glen firent un tour d’inspection rapide et revinrent en portant un panier plein chacun. Ils avaient trouvé de la soupe en briques, des paquets de gâteaux et de biscuits apéritifs ainsi que des conserves de fruits au sirop miraculeusement non cabossées.

- « On ne peut fermer le rideau de fer correctement, « dit Donnie. « De toute façon, je pense que personne n’a envie de rester dans ce foutoir. Je propose qu’on s’installe dans l’arrière boutique et qu’on discute de ce qu’on va faire. Qu’en pensez-vous ? »

Aucun ne fit d’objection. Donnie fronça les sourcils et se dit que l’être humain se transformait rapidement en mouton si les circonstances étaient assez différentes de la normalité. Le fait d’avoir une personne en charge était étrangement rassurant pour la majorité alors que cette personne ne savait peut-être pas plus qu’eux où elle mettait les pieds. Bon, trêve de philosophie, il fallait déjà se restaurer, cela calmerait les esprits. Il ramassa le sac à dos de voyage qu’il avait laissé avec ses camarades lorsqu’il était allé chercher Glen, Jerry et Lisa. Le sac contenait quelques vêtements mais surtout les armes qu’il collectionnait et des munitions. Cela lui faisait mal de s’en servir à des fins aussi irrespectueuses pour elles mais en fin de compte, le destin d’une arme était bien de servir la mort.


Durant le repas, les langues se délièrent et chacun raconta son histoire, Jerry en premier. Puis ce fut au tour de Susan.

- « J’ai tué mon enfant, ma petite Eloïse. Elle avait été mordue puis s’est transformée. Mais c’était pour la sauver, c’était juste pour la sauver… »

Elle avait commencé à parler d’une voix neutre, sans regarder personne. Mais à la fin, son immense chagrin transperça chaque mot qui semblaient alors se transformer en autant de petits poignards qui se figèrent dans le cœur de chacun. Glen mit un bras autour de ses épaules mais elle se dégagea.

- « Je n’ai pas besoin de pitié. »

La voix était ferme, sans appel. Glen cligna des yeux pour retenir ses larmes et hocha la tête. Elle se radoucit.

- « Excuse-moi. Mais aucune parole réconfortante ne fera revenir mon enfant ni chasser le fait que malgré tout, je l’ai tué. »

Donnie prit rapidement la parole afin de dissiper l’ambiance qui pesait lourdement sur tous.

- « En ce qui me concerne, je suis seul. Divorcé, pas d’enfants ni de famille, rien qui me retient ici. J’ai croisé Lorenzo, Joanie et Steven devant la banque où je suis allé retirer de l’argent. Après, on a vu Susan qui errait seule. Et nous voilà. »

Il les regarda en souriant mais personne ne le lui rendit.

- « Ca fait combien de temps que ça dure ? » demanda Joanie.

Donnie haussa les épaules.

- « J’ai commencé à en entendre parler il y a deux mois. Mais si ça se trouve, l’épidémie s’était déjà déclarée bien avant, ailleurs qu’ici. Je n’en sais pas plus. »

- « J’ai juste besoin de savoir comment on les tue, » dit Lorenzo.

- « En leur explosant le crâne. Littéralement, » répondit Donnie froidement.

- « Il faudra que tu nous fasses un cours rapide sur les armes, » dit Steven. « Pour ma part, je n’en ai même jamais tenu une de ma vie. »

Glen et Jerry le secondèrent et Donnie ouvrit son sac, jugeant le moment aussi opportun qu’un autre. Ils ouvrirent de grands yeux devant l’acier brillant de deux .357 Magnums aux crosses en bois verni, de trois Glocks au canon angulaire, de la forme étrange d’un Luger Parabellum 9mm et de l’impressionnant M4 doté d’un lance grenades.

Il leur fit un topo rapide sur chaque arme et leur montra comment s’en servir. Les femmes étaient très hésitantes à même les toucher mais les hommes se montrèrent impatients. Le contact froid et sans âme de l’acier potentiellement mortel leur procurait un sentiment de puissance grisant que Donnie repéra immédiatement. Il récupéra les armes et les regarda d’un air sérieux.

- « Vous le savez, ce n’est pas un jeu. On ne pointe jamais une arme sur quelqu’un sans avoir l’intention de tirer, que ce soit pour blesser ou tuer. Visez toujours la tête de ces monstres, c’est leur seul point sensible. Maintenant, on dort. »


Ils déplièrent quelques couvertures trouvées dans le local et se serrèrent les uns contre les autres pour lutter contre la fraîcheur du lieu.

Donnie et Glen montèrent la première garde.

Certains dormaient déjà quand du bruit se fit entendre de l’arrière-boutique. Ce n’était pas grand chose, juste une sorte de raclement, mais suffisamment douteux pour qu’ils soient immédiatement aux aguets. Le bruit ne se reproduisit pas. Tout était calme pendant plusieurs minutes et c’est alors que le grognement commença. D’abord, tout bas, et ensuite, de plus en plus fort, de plus en plus effrayant, de plus en plus désespérant. On aurait dit qu’une armée de morts-vivants se tenait derrière la porte qui menait au magasin.

Ils bondirent tous sur leurs pieds et attrapèrent une arme pour ensuite se regrouper autour de Donnie. Il les regarda un par un.

- « Je compte jusqu’à trois et j’ouvre la porte, » dit-il à voix basse. Il pointa un doigt sur Steven, Glen et Lorenzo. « Vous trois devant, mettez-vous à genoux, vous autres, restez debout et personne ne se tirera dessus. Je me mettrai également à genoux. Prêts ? 1 – 2 – 3 ! »

La porte s’ouvrit en grand et une seconde passa avant qu’ils ne se mettent à tirer. Les morts vivants étaient si nombreux…

Les coups de feu commencèrent à claquer et ils se sont rapidement retrouvés dans un vacarme fracassant, accentué par le rugissement des zombies et leurs propres cris de guerre terrifiés. Ca puait la poudre brûlée et la chair en putréfaction dont des morceaux volaient dans tous les sens.

Glen hurlait de toutes ses forces :

- « Mais pourquoi ils crèvent pas, pourquoi ils crèvent pas ? »

Ses cris se transformèrent en sanglots désespérés et il battut en retraite afin de recharger son arme automatique. Et ce fut au tour de Donnie de hurler :

- « Je vais leur balancer une grenade – en arrière, tous ! »

Dans le même mouvement, il posa sa mitraillette et attrapa le lance-grenades. Sans viser, il tira dans le tas. Mais la grenade atteignit un zombie à genoux à 2m de lui, en pleine tête. L’explosion fut assourdissante dans le lieu exigu. Des bouts de chair, d’os et cervelle éclaboussèrent tout le monde comme une pluie solide. Un bout dur entra dans la bouche de Susan. De surprise, elle la referma, mais quand ses dents butèrent contre le bout d’os, une violente nausée lui fit purger le contenu de son estomac.

Un hurlement sauvage lui déchira presque les tympans. Juste devant elle, la tête de Donnie se trouvait prise en étau entre les mains énormes d’un zombie dont le buste se trouvait à l’envers. Il lui fallut quelques secondes pour réaliser que le monstre se trouvait collé au mur au dessus de la porte. Le zombie ouvrit la bouche si grand qu’on aurait dit la gueule d’un anaconda et planta ses immenses dents dans le front de Donnie. La puissante mâchoire fracassa l’os du crâne dans un bruit immonde et il arracha un bout de cervelle grisâtre. Ensuite, il l’avala avec un gloussement bestial. Le corps de Donnie fut pris de secousses spasmodiques et aucun son ne sortit de sa bouche. Les autres zombies se jetèrent rapidement sur lui comme autant de requins pris d’une frénésie alimentaire.
Glen bouscula Susan violemment, poussa Donnie en avant et referma la porte avec un claquement définitif. Les hommes déplacèrent ensuite un meuble lourd devant la porte.
Un étrange son perçant envahissait la pièce depuis un petit moment déjà. C’était Lisa qui hurlait. Lorenzo avança vers elle et la gifla violemment.

- « Mais ça va pas, pourquoi t’as fait ça ? » s’insurgea Glen.

- « Ma qué ? Elle fout le bordel, non ? »

- « T’avais pas besoin de - »

Et clac ! Glen s’en prit une par Lisa. Elle lui sauta pratiquement à la gorge.

- « Pourquoi t’as fait ça ? Pourquoi t’as tué Donnie ? On aurait pu le sauver, on aurait pu - »

- « On n’aurait rien pu faire du tout. Et tu le sais, alors arrête ça tout de suite ! »

Ils étaient tous terrifiés et incapables de retrouver le calme ensemble. Jerry emmena Lisa dans un coin, Steven étreignit sa femme et les autres se regardèrent, perdus.

Les morts vivants ne les avaient pas oubliés. Ils tambourinaient à la porte avec une force incroyable. Sans plus attendre, Glen leur annonça un départ immédiat. Personne ne broncha et encore sous le choc de la mort brutale de Donnie, ils se mirent en route.

Derrière la boutique se trouvait une camionnette de livraison et ils s’entassèrent dedans. Lorenzo fit démarrer le véhicule à l’aide des fils et ils laissèrent la ville derrière eux.


A la sortie de Charlestown se trouvait un quartier résidentiel. Les demeures semblaient désertées et il leur fallait un abri, au moins pour la nuit. Glen et Steven allèrent inspecter l’une des maisons pendant que les autres patientaient dans la camionnette, sursautant au moindre bruit extérieur.

- « C’est bon, vous pouvez entrer, » appela Glen après quelques minutes. « Et dépêchez-vous. »

Inutile de préciser. Malgré la désolation des lieux, ils se pressèrent pour entrer aussi vite que possible, leurs armes levées, les regards scrutant les alentours afin de déceler le moindre mouvement annonçant la présence des monstres avides de chair fraîche.

La maison était petite mais très confortable. Les meubles étaient encore là, un peu poussiéreux, mais en bon état. Les occupants avaient dû l’évacuer depuis peu. Aucune odeur particulière n’y régnait, aucun cadavre ne s’y trouvait. Une inspection des lieux révéla la présence d’eau courante froide, d’une bonbonne de gaz pleine dans la cuisine et plusieurs boîtes de conserves et autres victuailles à longue conservation.

Personne ne savait combien de temps ils resteraient ici mais dans l’immédiat, cette maison vide équivalait au Paradis terrestre.

(à suivre)


Dernière édition par le Ven 25 Nov - 11:42, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Dead World II : Donnie   Dead World II : Donnie EmptyLun 22 Aoû - 21:28

Excellent!

En plus pas mal la référence à HALLOWEEN! Bravo
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MessageSujet: Re: Dead World II : Donnie   Dead World II : Donnie EmptyLun 22 Aoû - 21:36

Je connaissais deja ce début d'histoire, donc j'attend la suite avec impatience Smile

J'aime bien ton univers, ce côté Romero/28 Jours plus tards -tu l'aurais écrite de hier, on aurait pu dire Land of the Dead- et puis Matheson dont on sent planer l'ombre.
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MessageSujet: Re: Dead World II : Donnie   Dead World II : Donnie EmptyMar 23 Aoû - 10:06

Vous pouvez me faire des critiques, hein, je ne vais pas criser pour autant... Razz

Raptounou : Ravie que t'aies vu la réf. à Halloween ! Heureux

Lord : Embarassed Embarassed J'avoue qu'après avoir vu LOTD, j'ai écrit les synopsis des 2 derniers chapitres le soir même... J'essaie quand même de faire à ma façon mais mes inspirations seront toujours visibles pour les autres, je pense, mais s'il s'agit de ceux-là, ça me va !

La suite lundi prochain Cool
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MessageSujet: Re: Dead World II : Donnie   Dead World II : Donnie EmptySam 26 Nov - 1:22

Finalement j'ai lu tout de suite.

Une histoire qui commence par un clin d'oeil à l'un des plus beaux films de zombie existant ne peux pas être mauvaise. Entre l'épisode 1 et celui ci, l'ambiance devient plus sombre, plus violente, on ressent totalement le danger. Les langues se délient. On devine les personalités de chacun, entre le caractère vindicatif de Lorenzo, le calme trouble de Susan...C'est gore, prenant, dérangeant dans son début...Contrairement à Dellamorte Dellamore, tu fait de cette scène un pur moment dramatique. Ma foi, c'est excellent. Smile
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MessageSujet: Re: Dead World II : Donnie   Dead World II : Donnie EmptySam 26 Nov - 13:01

Heureux Hi hi, je savais bien que tu trouverais la référence tout de suite !

Merci Embarassed Perso, je préfère ce début également. Et ça s'écrit tout seul, je me surprends à voir les mots se former presque avant de les avoir pensés Confused
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MessageSujet: Re: Dead World II : Donnie   Dead World II : Donnie Empty

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