Yep. Un film très sympathique.
Ma critique :
Quoi de plus discret que d’écraser en pleine rue avec un camion une jeune fille, après l’avoir poursuivi sur un trottoir ? C’est ainsi que débute Sleepaway Camp 3. Autant dire que ça ne démarrait pas sous les meilleurs augures. D’autant qu’au niveau crédibilité on en prenait un sacré coup : Angela enfile juste une perruque (que portait la victime ?) grossière et hop, la voilà partie dans le monde forestier dans un CAMP DE VACANCES !!!!
Oui, c’est ça ! Elle intègre donc le groupe sans problème, sous les yeux des journalistes locaux, avec la directrice gnangnante (sourire large) et son mari porté sur la chair jeune et tendre. Nous découvrons tous les camarades (ils montrent certains traits de caractères intéressants et réalistes étonnant dans un slasher que tout ne soit pas surjoué.) de tente d’Angela (monitrice dans le deux…), elle en profite pour se débarrasser de la journaliste acheteuse de drogue (!!!). Nous aurons le droit à une comparaison de poitrines entre fille (bien évidemment, celles des autres sont opulentes, Angela, c’est assez plat).Ensuite, le camp est divisé (pour mieux régner…) : “ On va faire trois groupes mettez-vous en rang. Angela, tu vas tuer… tu vas te ranger dans ce groupe-là !“
Dans son groupe, Angela s’amuse bien : elle se met à taper avec un bout de bois le chef de groupe avant de lui enfoncer dans la bouche. Vous la verriez taper sur le dos de sa victime pendant qu’il se resape, un grand moment de comédie. Elle décide ensuite d’aller voir ses petits camarades et après une partie de pêche, où elle ramène un masque de Hockey du lac, elle fait une bonne blague à un ami : elle lui place un pétard un mèche dans la bouche et l’allume. Ce n’est que de bonne guerre, il s’amusait à lui en jeter dans les jambes. Elle fonce voir d’autres copains au second groupe, décapite la chinoise rebelle, joue un jeu sympa dans les bois avec une autre amie, elles s’attachent les mains et se cachent les yeux avec un bâillon. Angela ajoute une contribution, elle attache la personne à une corde, qu’elle monte, puis lâche pour permettre une jolie chute sur la tête. Elle emmènera la directrice qu’elle aime tant faire un tour, avant de lui passer un coup de tondeuse sur la tronche. Et elle réserve plein de réjouissances de ce genre à ces autres camarades.
Le véritable atout de ce troisième épisode est de s’assumer totalement, le réalisateur a réellement pris un malin plaisir (l’actrice principale aussi) à mettre les meurtres en scènes, un véritable jeu de massacre. Angela est en plus méprisante et cynique, ce qui n’est pas pour déplaire. Elle se lie d’amitié avec chaque victime puis la force à la suivre, pour en finir. Autant l’idée du tueur connu par avance qui évolue dans un environnement semblait ennuyeux, autant elle est jouissive mis en scène. C’est un point de vue totalement inédit et qui redonne une seconde jeunesse à un genre qui ne se renouvelle jamais et se complait dans le cliché.
De plus, Sleepaway Camp 3 n’hésite pas être humoristique (à voir l’idiot gaillard du groupe, quand on lui pose la question “quelle est ton film préféré ? “ “Rambo 3, un film intelligent“), et Angela est vraiment la névrosée qui correspondait au film. Le long-métrage ralentira (durant cette partie, nous aurons quand même la possibilité de voir un côté plus maussade et triste du tueur) pour mieux repartir de plus belle, permettant à Angela de se défouler, profitant de se moquer de ses victimes. L’actrice est totalement investie de son rôle de “salope“ hypocrite et cynique, un personnage comme on rêverait dans ce genre de productions. Le reste du casting est transparent, certaines situations faciles, mais le divertissement est de bonne qualité.