Ah oui, je connais aussi. My critic :
Pas de surprise ! Angela revient, et elle n’est pas là pour s’amuser autour d’un feu de camp ! Dès l’introduction, où ne sait pas encore sous quels traits elle se cache, là voilà qu’elle flanque un coup de bâton sur le crâne d’une jeune fille avant de lui couper la langue parce qu’elle parle trop. Un petit générique rock de l’époque et c’est parti pour une petite heure et quart de meurtres de jeunes campeurs. Mais que fait Angela Backer dans les bois, après la découverte de son pénis dans le premier ? Elle est monitrice et très pointilleuse (à noter qu’elle est totalement l’inverse dans le trois, puisqu’elle provoque la pagaille dans le camp). Tout simplement. L’ironie est donc, d’entrée de jeu, de mise, Angela punit par la mort les jeunes drogués, volages, buveurs d’alcools, transgresseurs des lois du camp (comme par exemple, montrer ses seins, c’est interdit dans le règlement). Imaginez chaque trouble-fête anéanti d’une horrible façon pour mauvaise conduite, ils fileraient droit à l’école, cela va sans dire.
La touche psychologique disparaît complètement pour un slasher des plus cyniques et si au début on essaye de nous plonger dans une ambiance de frayeur, ceci est vite abandonné au slasher décomplexé et bien plus rythmé que son ainé. “Tu bois et tu te tapes un garçon ? Brûle !“ Et Angela est ingénieuse pour ses campeurs. Le clin d’œil à Vendredi 13 est bien sûr très présent, l’affiche opportuniste montrait d’ailleurs Angela portant un sac contenant le gant de freddy et le masque de Jason ! A juste titre, car dans une excellente séquence, Angela revêt le gant de freddy et se bat contre un campeur ayant revêtu pour effrayer les filles le masque de jason et sa machette, affublé du masque de Leatherface avec une tronçonneuse à la main. Une issue inattendue (l’hommage à Massacre à la tronçonneuse) annonçant avec quelques quinze ans d’avance un versus tant attendu et une remise en place par image des croque-mitaines et la toute force psychologique de Leatherface sur ses petits frères.
Si le bouchon du cynisme est poussé plus loin dans sa suite (notamment à cause de l’apparence sérieuse d’Angela), ce second opus offre une bien belle occasion de contempler Angela jouer “à être“ et appliquant ses sentences le plus naturellement du monde. La voir jouer la monitrice la plus aguerrie et la plus studieuse amuse encore plus. La contrarier mène à la mort. Et les meurtres sont d’un bon niveau (quand on compare à la vague de slasher nazes qui sévissait à l’époque) : coup de couteau, acide, tronçonneuse, gant de freddy (et oui), mais surtout une plongée dans les toilettes en bois assez dégoûtante. Le long-métrage fléchit un peu arrivé à une heure, comme en bout de course, pour reprendre ensuite toujours aussi gaiement. Pamela Sprigsteen était née pour le rôle : androgyne, névrosée, capable du calme et autoritaire comme de la folie, en une seconde. L’intérêt du film tient d’ailleurs beaucoup par son interprétation donnant un souffle, une vie. Sleepaway Camp reste, contre toute attente, une série qui se tient, un film de la contenance des premiers Vendredi 13, avec un argument en plus.