Bonjour !
D'après cette histoire "Véridique", les loups-garous ont bel et bien existés.
Cette histoire "véridique" s'intitule: LYCANTHROPIE.
L'antiquité comme le moyen âge, à cru avec une bonne foi singulière à la lycanthropie. Hérodote en parle comme d'un fait avéré; Virgile en parle également, et dans sa huitième églogue, il fait dire à Alphésibée: "J'ai vu Moeris se faire
loup et s'enfoncer dans les bois."
Au moyen âge, on vit les lycanthropes, devenus
loup-garous, jetter l'épouvante dans les villes et les campagnes. Les sorciers opéraient cette métamorphose sur leurs ennemis, mais le plus souvent, ils opéraient cette métamorphose sur eux-mêmes, et sous cette forme nouvelle ils attaquaient, non seulement les troupeaux, mais encore les hommes, dont ils dévoraient la chair saignante; ils pouvaient toujours, quand ils le voulaient, reprendre leur première forme, mais quand, par hasard, ils avaient reçu en se trouvant à l'état de
loup, une blessure qui les avaient privés d'un membre, ils gardaient, en redevenant hommes, l'empreinte de cette mutilation, et c'est par là que l'on parvenait souvent à les reconnaître.
L'un des démonologues les plus connus, Boguet, raconte que, dans les montagnes de l'auvergne, un chasseur fut un jour attaqué par un
loup énorme, auquel, en se défendant, il coupa la patte droite. L'animal ainsi mutilé s'enfuit en boitant sur trois pattes, et le chasseur se rendit dans un château voisin pour demander l'hospitalité au gentilhomme qui l'habitait; celui ci, en l'apercevant, s'enquit s'il avait fait bonne chasse. Pour répondre à cette question, il voulu tirer de sa gibecière la patte qu'il venait de couper au
loup qui l'avait attaqué, mais quelle ne fut pas sa surprise, en trouvant au lieu d'une patte, une main et à l'un des doigts un anneau que le gentilhomme reconnût pour être celui de sa femme.
Il se rendit immédiatement auprès d'elle, et l'a trouva blessée et cachant son avant bras droit. Ce bras n'avait plus de main, on n'y rajusta celle que le chasseur avait rapportée, et force fut à cette malheureuse d'avouer que c'était bien elle qui sous la forme d'un
loup avait attaquée le chasseur. Le gentilhomme qui ne se souciait pas de garder une telle compagne la livra à la justice, et elle fut brulée...
Selon Collin de Plancy dans son dictionnaire infernal, les
loup-garous étaient fort communs dans le poitou; on les y appelait la bête bigourne qui court la galipode. Quand les bonnes gens entendent, dans les rues, les hurlements épouvantables du
loup-
garou, ce qui n'arrive qu'au millieu de la nuit, ils se gardent bien de mettre la tête à la fenêtre, parce que s'ils avaient cette témérité, ils ne manqueraient pas d'avoir le cou tordu.
On assure dans cette province qu'on peut forcé le
loup-
garou à quitter sa femme d'emprunt, en lui donnant un coup de fourche entre les deux yeux. DELANCRE assure qu'ils étrangle les chiens et les enfants; qu'ils mangent de bon appétit; qu'ils marchent à quatres pattes, et qu'ils hurlent comme de vrais loups, avec de grandes gueules, des yeux étincelants et des dents crochues. BRODIN raconte qu'on vit en 1542, 150
loup-garous sur une place public à Constantinople.
Gravure extrait du dictionnaire infernal de Collin de Plancy (par L. Breton):
Incroyable n'est-ce pas?
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