Flowers of flesh épisode 1 partie 1

Alors voilà, je poste ici le premier épisode de la série Flowers of flesh, que j'ai développé avec plusieurs personnes, dont de grands amis. Bon ok, nous sommes peu sur le projet, mais nous recherchons des personnes intéressées pour continuer avec nous la série, qui en est pour le moment à l'épisode 16, que j'écris.

C'est une série écrite sous forme de scénario, un mélange de récit policier et de fantastique plus ou moins sanglant selon les épisodes, et donc, les scénaristes ^^.

Voici donc le premier épisode, que j'ai écris sur le tas, sans réele intention, début Janvier de cette année. Après avoir proposé le projet a certaines personnes, Ange, présent sur le forum, et Deadmaker, d'un autre forum, ont rejoint l'équipe pour cette épopée. Avec le temps, je tiens à préciser que je n'aprécie pas trop ce premier épisode lol

Bonne lecture.

FLOWERS OF FLESH
Episode 1
Scénario de Rick Jacquet


1. EXT. ROUTE DU TEXAS. LEVER DU JOUR
C’est une grande route déserte, une nationale. Personne sur la route. Une pancarte sur le côté indique : « Welcome to Texas »

Une voiture décapotable passe alors à toute vitesse devant la pancarte.


2. INT. DECAPOTABLE. LEVER DU JOUR
Musique : Peter Manning Robinson – Critters 4 main theme 1

JULIEN conduit la voiture. A l’arrière, RICK est allongé sur les deux sièges, en train de fumer une cigarette. JULIEN tend sa main vers l’arrière et RICK lui file la cigarette. JULIEN tire une latte. Il se retourne un instant et regarde RICK, toujours allongé.

JULIEN
Ça y est, on est au Texas.

RICK
C’est bien, tout se passe comme prévue.

JULIEN
Pourquoi tu tiens absolument à venir dans ce bled paumé ? Y a que des cactus morts ici !

RICK
On m’a appelé. Je devais venir ici.

JULIEN
Putain, me dis pas qu’on a quitté les belles femmes de Californie parce que tu as rêvé de cet endroit ?

RICK
C’est à peut près ça. Et puis même, après l’incident de Los Angeles, mieux vaut se faire discret pendant quelques temps.

JULIEN redonne la cigarette à RICK.

JULIEN
Ouais, mais regarde, la Californie, c’était accueillant, y avait la plage, les jolies femmes, et c’était plus facile de refourguer la drogue.

RICK
Si ça a foiré à LA, c’est bien de ta faute. Tu n’as pas voulu me croire qu’il y avait un sniper.

JULIEN
Rick, franchement, je crois que tu commences à devenir cinglé. Comment tu peux croire que tes rêves sont prémonitoires alors que tu passes ton temps à te piquer et à fumer ?

RICK
Ça a libéré mon esprit, c’est différent. Je vois des choses que tu ne peux pas voir.

JULIEN
Dans Dead Zone, il voyait l’avenir, ok, mais il ne se droguait pas. Et il ne vendait pas de la drogue ce con.

RICK
Putain tu vas arrêter de vouloir me faire la morale ?

JULIEN
Je dis ça, c’est pour ton bien...

RICK se lève et attrape la tête de JULIEN, qui tourne brusquement le volant. La voiture commence à zigzaguer sur la route.

JULIEN
Putain, qu’est ce que tu fou ?

JULIEN donne un coup de coude à RICK.

RICK
Putain, tu t’es amélioré.

JULIEN
Me fais pas chier quand je conduis. Je suis déjà là rien que pour toi, j’étais bien en Californie.

RICK
Mais on s’en fou. De toute façon, on bouge d’Etat tous les deux ou trois mois, ça change que dalle. Tu veux retourner en France pendant qu’on y est ?

JULIEN ne répond pas. RICK s’allonge de nouveau sur les sièges arrières et sort une cigarette de sa poche. Il l’allume.

JULIEN
Tu sais, je commence à en avoir marre de bouger. On pourrais pas juste se trouver un coin tranquille ? Je sais que ça a foiré en Californie, mais on pourrait aller dans une ville sympa et y rester, genre je sais pas moi, Miami, Las Vegas, Chicago, une connerie dans le genre...

RICK, allongé sur les sièges arrières, ne l’écoute pas. Il fume, plongé dans ses esprits.


3. INT. RAYON D’UN SUPERMACHE. NUIT
RICK est seul dans le rayon, habillé en costard. Une jeune femme, d’origine Japonaise, KYOKO, arrive alors dans le rayon et s’avance vers RICK. Elle s’arrête juste devant lui.

RICK
J’en ai marre de cette vie !

KYOKO
Tu veux rechanger ?

RICK
Si c’est possible, oui.

KYOKO
Et que comptes tu faire de Julien ?

RICK
Il me suivra, j’en suis sûr.

KYOKO
Ces évènements vont vite le dépasser. Il finira par te laisser tomber. Tu le connais depuis le changement, il ne te connaissait pas avant. Que va-t-il faire si tu changes à nouveau ? Il se posera des questions, des questions qui le dépassent.

RICK
Je le sais bien. C’est un type bien, un ami, mais j’en ai marre. Il cherchera a comprendre, et bien qu’il ne trouvera pas, il restera à mes côtés.

KYOKO
En es-tu si sûr ?

RICK
Oui, je pense. Ce n’est pas la première fois que je te demande ça.

KYOKO
Je sais. Tu as un don, mais tu as besoin de nous pour t’en servir.

RICK
Ce don a fait de moi un criminel. J’en ai marre de cette vie.

KYOKO commence à rebrousser alors son chemin, doucement.

RICK
(crie)
ça veut dire oui ?

KYOKO s’arrête de marcher, et reste immobile, sans se retourner.

KYOKO
Va au motel de Angel City, Texas. Chambre 17.

KYOKO recommence à marcher et tourne au fond de l’allée à droite. RICK est toujours seul, dans l’allée. Il rigole.


4. RETOUR DANS LA DECAPOTABLE
RICK est toujours allongé sur les sièges arrières. Sa cigarette dans les mains, complètement consumée. JULIEN conduit toujours.

JULIEN
Et dire qu’on se connaît depuis seulement 18 mois, et on a changés je sais pas combien de fois de villes et d’états. Dis tu m’écoutes ?

JULIEN regarde rapidement sur les sièges arrières. RICK est plongé dans ses pensées.

JULIEN
Tu vas te brûler les doigts mon pote.

A ce moment, la cigarette commence à brûler les doigts de RICK, qui la laisse tomber.

RICK
Ah putain de merde.

JULIEN
Je t’avais prévenu. Si seulement tu m’écoutais un peu plus souvent.

RICK
Excuse moi, j’étais plongé dans un souvenir.

JULIEN
Ouais, encore une de tes visions ! Tu me fais rire avec tout ça. Je sais pas pourquoi je continue à te suivre.

RICK
Sans doute parce que je t’ai sauvé la vie ducon.

JULIEN
J’aurais très bien pu m’en sortir tout seul tu sais.


5. REPORTAGE TELE
Une JOURNALISTE se tient juste devant un café, encerclé par les bandes jaunes de la police : « Do not cross ». Elle a un micro dans ses mains, et un policier est à ses côtés, ROCKWELL.

JOURNALISTE
Je me tiens ici sur les lieux où s’est déroulé un commerce de stupéfiants qui a vite finit en bain de sang, qui pourrait bien être un règlement de compte entre mafieux. Je donne à présent la parole à l’inspecteur Rockwell pour plus d’informations.

ROCKWELL
Merci. En effet, un trafic de drogue devait avoir lieu dans ce café ce matin. L’échange s’est terminé en bain de sang, causant la mort de trois civils et d’un agent des forces de l’ordre. Les deux suspects, que nous savons être des trafiquants, on prit la fuite. Il s’agît de deux hommes, Marc Stevens et Julien Lhomme.

Les photos de RICK et JULIEN apparaissent à l’écran.

ROCKWELL
Les deux sont associés depuis plusieurs mois, et extrêmement dangereux, de plus, le premier d’entre eux passe son temps à changer d’identité, ce qui rend notre traque de plus en plus difficile.

JOURNALISTE
Merci inspecteur Rockwell. A vous le studio.

L’image se brouille alors.


6. EXT. STATION D’ESSENCE. JOUR
Un vieux PAPY est assit sur une chaise, à l’entrée de la station. La décapotable de JULIEN et RICK apparaît alors et se gare devant les pompes à essence. JULIEN en descend et se dirige vers le PAPY.

JULIEN
Les toilettes s’il vous plait ?

Le PAPY lui fait un signe de la main, désignant l’intérieur de la station.

PAPY
Au fond à droite.

JULIEN
Merci.

JULIEN entre à l’intérieur de la station. Le PAPY regarde la voiture. Personne d’autre à l’intérieur. RICK apparaît alors, se relevant, toujours allongé sur les sièges arrières. Il se redresse et descend de la voiture. Il fait quelques pas et regarde autour de lui. Il sort son paquet de cigarette et s’en allume une.

Il fait alors quelques pas en direction du PAPY.

PAPY
Quelle chaleur hein ?

RICK
C’est bien vrai. Là d’où je viens, c’est plutôt le concours de la plus basse température.

PAPY
Vous n’êtes pas du Texas hein !

RICK
France.

PAPY
Ne vous en faites pas, la vague de froid a traversée toute l’Europe. Bientôt, ce sera à notre tour de payer.

RICK
J’espère que je ne serais plus là pour voir ça.

PAPY
A moins de quitter le pays, aucune chance.

RICK
C’est justement là notre intention.

JULIEN ressort alors de la station et regarde RICK.

JULIEN
On peut y aller.

RICK fait alors un signe de tête au PAPY et il rebrousse chemin vers la voiture avec JULIEN.

RICK
Je prend le relais.

JULIEN
Ok.

RICK monte à l’avant et JULIEN saute sur les sièges arrières. La voiture démarre et s’éloigne.


7. INT. DECAPOTABLE. NUIT
RICK conduit. Il s’allume ensuite une cigarette et jette un rapide coup d’œil derrière lui. JULIEN dort sur les sièges arrières.

PETE
(off)
Marc, qu’est ce que tu fous ?

RICK se retourne alors.


8. INT. CHAMBRE DE MARC. COUCHER DU SOLEIL
MARC STEVENS, un jeune garçon de 12 ans, est en train de pleurer dans sa chambre, au pied du lit. PETE, son père, tient dans ses mains un bulletin scolaire.

PETE
Tu as vu ces notes. Tu te fous de nous. Tu es à l’école pour étudier. Nous t’avons inscrit aux meilleurs écoles, et toi, tu ne fais rien.

MARC pleure de plus en plus. La porte de la chambre s’ouvre alors. Un homme, grand, les cheveux gris, habillé en costard, se tient là. Il s’appelle DALE. Il tient dans sa main droite la tête de la mère de MARC par les cheveux. PETE s’approche de DALE.

De sa main libre, DALE chope PETE à la gorge et le soulève. DALE regarde MARC, toujours au pied du lit, regardant son père se faire soulever.

DALE
(à Marc)
Tu es le seul sur ma liste mon garçon, mais je dois m’occuper des gêneurs avant.

MARC disparaît alors, tout simplement. DALE laisse tomber PETE au sol et regarde dans la pièce. Il n’y a plus personne.


9. INT. SUPERMARCHE. JOUR
Il n’y a personne dans la supermarché, juste MARC, en plein milieu d’une allée. Il regarde tout autour de lui. Personne. Il entend alors des bruits de pas. KYOKO apparaît alors derrière lui et s’avance. MARC se tourne et l’aperçoit. Il recule et trébuche au sol.

KYOKO
Tu n’as pas a avoir peur, je suis là pour t’aider.

MARC
Qu’est-il arrivé à mes parents ?

KYOKO
Tu ne peux plus rien pour tes parents.

MARC
Pourquoi ? Pourquoi il a fait ça ?

KYOKO
Tu as un don, un don rare. En fait, tu es le seul a avoir ce don. C’est pour ça que certaines personnes cherchent à t’éliminer.

MARC
Mais je suis juste un garçon normal.

KYOKO
Crois ce que tu veux, petit.


10. INT. DECAPOTABLE. JOUR
RICK regarde toujours derrière lui. Il se retourne et regarde de nouveau la route. Il allume la radio de la voiture.

Musique : Shivaree – Goodnight moon

JULIEN ouvre alors les yeux et se relève doucement.

JULIEN
Tu ne m’as jamais dit ce que tu faisais avant.

RICK
Avant quoi ?

JULIEN
Avant que tu me sauves la vie.

RICK
Trop long à raconter. Et trop compliqué à t’expliquer surtout.

JULIEN
Allez, vas y, je t’ai bien raconté ma vie moi !

RICK
C’est différent. Ta vie est normale.

JULIEN
(rigole)
Pourquoi, la tienne est anormale ?

RICK
En quelque sorte. Plutôt que d’essayer à percer les mystères de ma vie, tu ferais mieux d’avancer avec Sarah.

JULIEN
Ah tu sais, depuis qu’on a quitté le Nevada, avant d’aller à LA, je n’ai jamais osé la rappeler.

RICK
Pourquoi ?

JULIEN
Bah on est partis sans rien dire. Elle doit sûrement m’en vouloir.

RICK
Elle tenait à toi, ça se voyait. Elle t’en veut en effet sûrement, mais je suis sûr qu’elle a envie de te revoir. Je le sens. Je t’assure que ça ne tromperait personne.

JULIEN
Tu l’as encore vu dans une de tes visions ?

RICK
Non, intuition masculine.

JULIEN
J’aimerais bien être comme toi.

RICK
C’est à dire ?

JULIEN
Tu étais bien avec Lucia avant qu’on ne quitte LA, et j’ai l’impression que tu n’as aucun remords. On est partit, et c’est tout. Ni plus, ni moins.

RICK
Crois moi, j’ai des remords. Mais j’ai l’habitude. J’ai passé toute ma vie à fuir. A chaque fois, tu t’habitue, ça te brise le cœur, mais tu dois continuer pour rester en vie.

JULIEN
Je suis pas sûr d’avoir tout saisit, mais ça se voit que tu l’aimais. Que tu le veuilles ou non, il faut des fois arrêtez de fuir le passé et savoir s’arrêter.

RICK
J’aimerais bien, mais de toute façon, quoi qu’il arrive, mon passé finit toujours par me rattraper. C’est comme ça.

JULIEN
Tu devrais au moins lui passer un coup de fil. On a quitté la Californie il y a quelques jours, elle ne doit pas encore t’en vouloir. C’est pas comme moi. Tu peux rattraper ton coup.

RICK
Dans quelques heures, je serais un homme nouveau. Ça ne changera rien.

JULIEN
Des fois, j’ai du mal à te cerner.

RICK
Moi aussi... moi aussi !