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 Dead World VIII : Envol

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ZombiGirl
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MessageSujet: Dead World VIII : Envol   Dead World VIII : Envol EmptyJeu 24 Nov - 17:24

VIII
Envol


Le lendemain matin, Jerry et Lisa prirent le petit déjeuner seuls. Glen était dehors avec Dickinson, à inspecter le Cessna que Henry avait sorti sur la piste. Lorenzo avait été mis à contribution pour apporter et stocker les boîtes de conserve, acte qu’il pouvait gérer avec une seule main.

Après avoir vérifié la sacoche qui contenait les produits pharmaceutiques, Allan prit Glen à part :

- « On va bientôt manquer d’antalgiques pour Lorenzo. C’est la seule chose qui contrôle son état. »

Glen mit du temps à répondre.

- « On essaiera de se poser près d’une ville et on retrouvera une pharmacie… »

- « S’il ne prend pas ces médicaments, Dieu seul sait ce qu’il risque de faire ! »

- « Oui. Justement. Tu crois peut-être que ça m’amuse de savoir qu’on risque de devoir à mettre une balle dans la tête de notre ami ? »

- « Non, bien sûr, mais - »

- « T’es pas avec nous depuis le début, Allan. Lorenzo est un homme bien qui nous a déjà sorti d’un mauvais pas. Tu ne lui as jamais fait confiance, c’est ton problème. Moi, il est hors de question que je le laisse tomber. »

- « J’ai pas dit ça, juste que - »

- « C’est tout. »

Wonkley le regarda partir. Il s’était déjà assuré d’avoir une dose massive d’insuline à mélanger à la nourriture de Lorenzo au cas où son état se dégraderait au-delà du point de non retour.


A midi, ils se retrouvèrent tous dans la cuisine. Susan leur avait préparé un repas après avoir été introuvable toute la matinée. Elle se comporta de façon tout à fait ordinaire mais restait étrangement silencieuse. Glen se demanda si elle n’avait pas trouvé un moyen d’accomplir l’ultime acte auto destructeur auquel elle avait fait référence lors de leur discussion la veille. Mais elle était parfaitement capable de fixer son regard sans aucune gêne et sans que cela provoque une quelconque appréhension chez lui. Cela aurait dû le rassurer mais au contraire, plus rien n’était sûr. Le monde, pourrait-il l’être de nouveau, un jour ?

- « Il faut qu’on discute sérieusement de notre départ, » dit Henry. « L’avion est presque prêt à partir. Il ne manque plus qu’à charger vos affaires personnelles. Ensuite, on fera un dernier tour d’inspection. Je n’espère plus retrouver Minnie, c’est surtout pour vérifier qu’on n’a rien oublié d’important. »

Son sourire était un peu forcé et il ne fit rien pour cacher son regard embué. Assis à ses côtés, Glen posa la main sur le bras de Dickinson et prit la parole :

- « Je pense qu’on devrait partir demain matin plutôt que cet après-midi. Comme ça, on ne sera pas surpris par la nuit au cas où on ne trouverait pas d’endroit où se poser assez rapidement. »

Ils acquiescèrent, n’ayant aucune envie de penser aux implications d’atterrir dans le noir complet. La perspective de quitter enfin l’horreur éveillait chez eux autant d’exaltation que d’inquiétude. Seul Lorenzo ne disait rien, son regard perdu dans le vague alors que les antalgiques n’avaient pas encore eu le temps de faire effet.


En milieu d’après-midi, le reste des préparatifs avait bien avancé. En premier lieu, ils avaient stocké les vivres et l’eau, ainsi que du kérosène. Quant à leurs affaires personnelles, la faible quantité serait rapide à emballer le lendemain.

Le petit groupe sauf Allan était rassemblé à l’extérieur devant le hangar, jugeant plus prudent de vérifier leurs armes à l’air libre. Lorenzo soupesait un .44 Magnum qui appartenait à Henry, sous l’œil attentif de Glen. Susan et Lisa secouait des draps et des couvertures à la recherche de mites tandis que Jerry profitait de l’accalmie pour tout simplement se reposer dans une chaise longue. Le doux soleil d’automne avait un pouvoir rassurant non négligeable dans ce moment d’appréhension avant l’envol vers l’inconnu.

Tout à coup, il vit un mouvement à côté du hangar. Il mit la main en visière au-dessus des yeux et se leva. Il y avait bien quelque chose dans les hautes herbes mais impossible de voir clairement de là où il se tenait. Il jeta un coup d’oeil en direction de ses amis. Lisa lui fit un sourire accompagné d’un clin d’œil. Jerry lui envoya un baiser de la main et se tourna de nouveau. La chose avait disparu, ce devait être un animal. Et si c’était Minnie et qu’elle était blessée ?

Jerry se dirigea d’un pas décidé vers l’angle du bâtiment. Juste au moment de le contourner, il fut sauvagement attaqué par la chienne zombifiée. La peau sur sa gueule avait disparu, l’os blanc de la mâchoire et des dents luisant contre la chair putréfiée. L’œil gauche était crevé, le droit était d’un jaune maladif. La fourrure raide de sang et autres matières corporelles dégageait une odeur fétide qui retourna l’estomac de Jerry. Minnie s’agrippait à son bras mais il n’avait aucune arme sur lui et les coups assenés à la chienne n’eurent aucun effet. Elle poussait des grognements effroyables au fond de sa gorge et avant que quiconque ait pu réagir, elle arracha toute la chair de l’avant-bras. Le gros morceau disparut dans son gosier en un clin d’œil.

Jerry hurla comme un forcené malgré le fait que le choc avait presque anesthésié la douleur.

Minnie s’attaqua ensuite à son ventre. Sa mâchoire était fermement accrochée lorsque Lorenzo lui tira dessus. La balle se logea dans son épaule et sans lâcher prise, la chienne se retourna violemment. Des intestins violets se déroulèrent de la plaie béante. Jerry tenta de les retenir de ses mains tremblantes.

Lorenzo visa de nouveau et cette fois, ce qui restait de la tête de Minnie explosa en un geyser de sang et d’os éclatés. Ensuite, il délivra Jerry de ses souffrances.

Lisa hurlait à s’en écorcher les cordes vocales. Susan était muette comme une tombe, incapable même de bouger. Glen faisait de l’hyperventilation et finit par entrer en convulsions. Henry sortit de sa torpeur et se jeta sur Lorenzo. Pris de court, le jeune homme n’eut pas le temps d’esquiver le coup de poing que lui envoya Dickinson. Il vacilla sous l’impact mais recouvra rapidement son équilibre. Puis il pointa l’arme sur Henry.
- « Vas-y, tire ! Tue-nous tous ! » cria le vieil homme. « T’as déjà buté mon chien et ton ami, finis le boulot ! »

Allan arriva en courant et lorsqu’il vit le chaos qui régnait, son esprit se voilât l’espace de quelques secondes interminables. La cacophonie disparut, le soleil l’éblouit, il sentit toute force le quitter, alourdissant ses membres. D’un seul coup, tout revint avec une clarté jusque dans les moindres détails. Il fonça en direction de son oncle et d’un Lorenzo en proie à une absence singulière. Son corps était tendu comme la corde d’un arc, prêt à relâcher la tension au moindre effleurement. Wonkley n’hésita pas et le poussa violemment sur le côté. Lorenzo commença à tomber mais se remit debout avec une agilité surprenante. Les hurlements d’Allan lui parurent comme autant de charabia à travers le bourdonnement douloureux qui emplissait ses oreilles. Il secoua la tête comme pour y échapper puis se figea. La puanteur du cadavre de Jerry atteint ses narines, l’excitant à un niveau jamais ressenti jusque là. Emettant un grognement sourd, il fit quelques pas en direction du corps. Sa posture était étrange, il semblait prêt à bondir comme un lion.

Temporairement remis de ses émotions, Glen courut après lui. Juste au moment où il allait attraper son blouson, Lorenzo se retourna et rugit. Glen poussa un cri de surprise et faillit tomber en reculant. Allan apparut de nulle part, un automatique pointé droit sur Lorenzo.

- « Mais c’est quoi, ça ? C’EST QUOI, CE TARE ? Il va mourir, il va crever, JE VAIS LE - »

Baf ! La gifle que lui envoya Glen le remit d’aplomb.

- « Tais-toi ! Lorenzo ne mourra pas ! »

- « Mais il a voulu t’attaquer, bordel ! »

- « C’est Jerry qui s’est fait attaquer, pas moi ! »

- « T’as entendu comment il a - »

- « Fermez-la, tous les deux ! » intervint Henry. « Il faut qu’on parte d’ici, tout de suite ! »

A peine avait-il prononcé sa phrase que du mouvement se fit entendre de derrière le hangar.

- « Ils arrivent ! » cria Allan. « Attrapez les armes et montons à bord ! »

Les morts vivants contournaient déjà le bâtiment.

Henry enfouit autant de munitions que possible dans le sac de sport qu’il avait sorti. Son neveu se jeta sur l’AK47, les rafales fauchant les monstres par paquets. Certains se relevaient, leurs membres en lambeaux, d’autres ne bougeaient plus. Les plus sauvages en profitèrent pour en dévorer quelques morceaux.

Lisa avait couru devant et montait déjà les marches de l’avion. Susan avait suivi mais attendait dehors. Glen et Allan avaient presque atteint l’appareil lorsque Wonkley pila net.

- « Merde, mon sac ! »

- « On n’a pas le temps, monte ! »

- « C’est le sac qui contient les médicaments… »

Glen se mordit les lèvres. Lorenzo et Henry arrivaient à toute vitesse et plongèrent tous deux à l’intérieur sans attendre. Dickinson s’installa aux commandes et mit les moteurs en route.

D’autres morts vivants envahissaient le bitume, formant un demi-cercle.

Glen attrapa le bras d’Allan et avança la tête jusqu’à ce que leurs nez se touchent.
- « Au cas où ce serait nécessaire, c’est moi qui m’occuperai de Lorenzo. Moi, et personne d’autre. Compris ? »

Wonkley hésita. Les grognements approchèrent. Glen enfonça les doigts dans son biceps.

- « Ok, ok, c’est promis, c’est ton ami, je te le laisse. »

- « T’as intérêt à t’en souvenir. »

Ils montèrent à leur tour, suivis par Susan. Elle s’immobilisa. Un mort vivant l’attrapa par la taille. Glen s’attacha sur son siège et tourna la tête en direction de son amie. Il vit plusieurs zombies derrière elle, leurs mains décomposées tâtant furieusement afin d’attraper un bout de cette proie trop facile. Susan regarda son ami avec douceur, fit un petit sourire et secoua la tête. Ses lèvres formèrent un « Pardon… » silencieux. Glen tira furieusement sur sa ceinture mais son impatience l’empêcha de se dégager.

- « Non non nonononONONOOOON ! »

Susan se laissa aller dans l’étreinte mortelle des monstres.

L’appareil prit de la vitesse.

Glen hurla à pleins poumons :

- « Henry, arrête ! Il faut aider Susan, elle est - »

- « NON ! Continue ! On peut pas risquer de mourir tous ! » cria Allan.

Glen le défia du regard mais savait bien qu’il avait raison. Tremblant de la tête aux pieds, il serra les accoudoirs de mains blanchies par l’effort.

L’avion ralentit de façon perceptible. Quelques morts vivants s’étaient accrochés à la barre soudée entre les ailes et le fuselage, déséquilibrant brusquement le petit appareil.

- « J’ai du mal à manœuvrer ! » cria Henry. « Ils pèsent trop lourd, on risque de pas pouvoir s’élever ! »

- « Pousse le moteur à fond ! » hurla Allan. « Je m’en occupe. »

Il se pencha par l’ouverture et visa les zombies qui tombèrent comme des mouches sur le côté gauche. L’avion se souleva d’un coup mais tira sur la droite. De ce côté, un seul mort vivant pendait encore par les bras. Il tenta de se hisser sur la barre mais perdit son équilibre déjà précaire. Son corps pourri éclata trente mètres plus bas. Le Cessna se stabilisa.

Allan remonta la porte et la ferma.

Sur la piste, le corps de Susan s’assit et ouvrit les yeux. Elle retroussa ses lèvres et émit un sifflement rauque en direction de l’avion.


Glen n’avait plus aucun moyen de lutter contre la tempête d’émotions qui faisait rage en lui. En l’espace de quelques minutes, il avait assisté à la mort atroce de son meilleur ami et d’une femme exemplaire qui aurait pu le devenir. Il se disait que même une vie passée à combattre ces horreurs ne préparait en rien à ce genre de souffrance.

Allan vint s’installer à côté de Lorenzo, dans le siège de l’autre côté du couloir. Il vérifia son pistolet automatique et le posa sur ses genoux, la main sur la crosse. Glen bondit hors de son siège et attrapa le devant de son pull.

- « Qu’est-ce que tu fais, là ? QU’EST-CE QUE TU FAIS ? Tu m’avais promis ! »

- « Je n’ai aucune confiance en personne, » répondit le jeune homme sans hausser le ton ni détourner le regard.

Glen lui envoya une gifle. Allan eut un mouvement de surprise qui fit glisser le pistolet par terre. Rapide comme un serpent, Glen le ramassa et le pointa sur son front.

- « Ca fait, quoi, hein ? CA FAIT QUOI, PUTAIN ? »

Wonkley écarquilla les yeux et se pressa contre le dossier de son siège.

Les secondes s’étirèrent.

Sans faire de bruit, Lisa défit sa ceinture et se leva à son tour. Elle posa les mains sur les épaules de Glen et serra doucement.

- « Laisse-le tranquille, s’il te plaît. Ca ne sert à rien, il faut qu’on reste unis… »

Ayant recouvré toute son assurance, Allan ne quitta pas le regard de l’homme penché sur lui, un regard où scintillait une lueur de folie.

- « Elle a raison, Glen. Me tuer ne ramènera pas tes amis. Et ça ne guérira pas Lorenzo, non plus. »

Glen serra les dents et émit un gémissement désespéré au fond de sa gorge. L’automatique trembla puis revint sur Allan. Lisa insista.

- « Glen, arrête. J’ai besoin de toi, ne laisse pas le souvenir de Jerry te pourrir… »

Un long moment passa. Glen baissa enfin l’arme et la laissa tomber sur le siège à côté de Wonkley. Il tremblait de tous ses membres. Lisa se serra contre son dos. Il se défit brusquement, se retourna et la prit dans ses bras. Enlacés, ils se laissèrent aller aux larmes libératrices.

Allan les observait sans expression. Mais quand il tourna la tête vers le hublot, son menton tremblait et ses yeux débordaient. Il s’essuya furieusement la figure.

De son côté, Lorenzo semblait complètement détaché des événements. Sa respiration était lourde, difficile, et son moignon lui faisait mal. Il ferma les yeux et tomba dans un sommeil proche de l’inconscience.


Henry gouverna le petit appareil avec assurance. De temps à autre, il jeta un coup d’œil en bas. A de nombreux endroits, les flammes étaient visibles depuis leur hauteur. Ailleurs, l’épaisse fumée racontait la même histoire. Il se concentrait de tout son être sur les commandes mais il ne put chasser ses inquiétudes de ne trouver nulle part où se poser avant la nuit. Il brancha l’émetteur-récepteur radio et laissa l’appareil chercher de lui-même. La monotonie du grésillement d’électricité statique avait un effet presque hypnotisant.

Où iraient-ils ? Combien de personnes étaient encore vivantes en bas ?

Henry fixa le ciel devant lui, essayant de ne pas trembler en voyant les lueurs orangées s’étaler sur sa droite.


- « Crrr… fffff… elqu’un… crrr… i vous nous ffftendez… crrr… sommes à crrr… loride… fff… Gainesville, Florifff… bip… crrr… bip… »

(à suivre)
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