Un petit topic carrière du bonhomme, que j'ai découvert grâce à ricola, un grand réalisateur, qu'il est bien d'en avoir vu sa filmographie.
Who's That Knocking At My Door : Les premiers pas d'Harvey Keitel devant la caméra, pareil pour scorsese, derrière. Un film (comme on l'apprend dans la petite interview présent sur le dvd) qui a connu deux arrêts avant de se voir enfin conclu, avec des changements divers qui s'entrecroisent et se repoussent. De fait, le personnage principal donne l'impression d'être contradictoire. On suit la vie d'une petite frappe (les prémices d'un mean streets, en quelque sorte) qui fait une rencontre fortuite avec une jeune femme. La scène en question est mignonne de simplicité. Le long en lui-même, maltraité par ses diverses influences est parfois longuet et n'est intéressant que lorsqu'il montre son couple vedette, sa partie "mafia" étant fade.
Boxcar Bertha : Le parcours singulier d'une jeune qui devint un leader d'un groupe de malfrats. La réalisation est tremblottante, le rythme lent, les rebondissements sans grand éclat. Ca se suit plutôt bien, mais l'essai encore trop léger par rapport à ce que Scorsese va apporter ensuite dans le cinéma du genre.
Mean Streets : Première rencontre entre Scorsese et De Niro. Pour ma part, et malgré les éloges faites au film, je me suis relativement ennuyé. Mêmes critiques que ses films précédents, un rythme trop lent, des scènes parfois inintéressantes. Keitel et De niro sont excellents dans leurs rôles, Johnny Boy, pomme pourrie du groupe, en devient le plus intéressant.
Alice n'est plus ici : Pas vu
Taxi Driver : Une descente aux enfers psychologique pour un ancien du vietnam. Il n'est pas difficile de deviner que le réalisateur était dans un état psychologique plutôt bas. De niro est immense dans son rôle qui éclate lors d'un final glauque et sanglant. Comme souvent dans sa filmo, la violence arrive, sans prévenir, instantanément et choque. L'effet est réussi. Une chronique intéressante.
New York New York : Ma mère adore (
), j'en ai un vague souvenir (vu il y a plus de dix ans), un bon souvenir.
Raging Bull : De la même manière que Mean Streets... C'est brillamment réalisé, interprété (De Niro, toujours énorme), mais me suis ennuyé la plupart du temps. Néanmoins, Scorsese restitue bien le cadre : Le boxeur est une star sur le ring, un dieu, mais dans sa vie, c'est un moins que rien. Faudrait que je le revois.
La valse des pantins : Comédie méconnue du metteur en scène, que j'adore. De Niro trouve un rôle différent qui lui sied toujours bien, en comique ratée qui tient à épater sa vedette et se crée à l'avance son propre univers, fantasmé. Face à lui, dans un contre-emploi, Jerry Lewis, agacé par ce fan dont il n'a que faire. L'art d'inverser les rôles, briser les myhes et faire rire jaune.
After Hours : Un long-métrage étrange basé sur la paranoïa grandissante de son personnage principal qui finit par perdre les pédales et s'imaginer n'importe quoi. Au départ une petite comédie sur un loser, au final une réflexion sur l'être humain.
La couleur de l'argent : Tom Cruise face à Paul Newman. Le comeback d'une ancienne légende du billard. Quelques longueurs, mais Scorsese maîtrise son sujet. Pas son meilleur mais divertissant.
La dernière tentation du christ : Pas vu.
Les affranchis : Tout le monde connaît. Scorsese relate le quotidien de mafieux, de leur montée en puissance en leur déchéance la plus crasse. Où comment magnifier et démystifier dans un même film un autre monde.
Les nerfs à vif : Un remake énergique, dans lequel Scorsese s'amuse à utiliser des ficelles grossières. De Niro relance de deux et en rajoute des tonnes dans son personnage. Moins subtil que l'original mais mieux réalisé.
Le temps de l'innocence : Pas vu.
Casino : Mon préféré du master. Même style que les affranchis reposant sur un trio vedette d'exception : De Niro, Pesci et Stone. Scorsese arrive à rendre limpide chaque passage et offre un récit construit de bout en bout. Idem que les affranchis, il magnifie puis descend l'enfer du casino.
n Kundun: Pas vu.
A tombeau ouvert : Rarement un film m'avait autant déprimé. On se rappelle de Taxi Driver, on s'étonne presque de voir le réalisateur se relancer dans cette direction. Le long-métrage est captivant, mais très très pessimiste.
Gangs of NY : Le retour en grâce de Di Caprio. Une fresque magnifique dans lequel l'ancien minet s'illustre.
Aviator : Rares sont les fans à aimer ce film. J'en suis. Le parcours de Howard Hugues est unique en son genre et le relater suffisait largement à susciter l'intérêt. Il ne pouvait y avoir que scorsese pour restituer toute la démesure du bonhomme.
Les infiltrés : Retour à un cinema qui l'a vu l'aduler. En quelque sorte, Scorsese cherche à faire plaisir aux fans. Remake de Infernal Affairs qui en reprend toutes les grandes lignes. La réalisation de Scorsese est toujours aussi bonne, comme la bo, Nicholson et Di Caprio sont brillants... Il n'empêche que ça manque cruellement d'originalité.
A vous !